Lundi dernier, à l'ouverture du procès Khalifa au tribunal de Blida, un membre du collectif de la défense, en l'occurrence Khaled Bergheul, a demandé au tribunal la présence, en tant que témoin, d'Ahmed Ouyahia, ex-chef du gouvernement. La présidente a alors précisé à l'adresse de l'avocat que le nom de M. Ouyahia ne figure nulle part dans le dossier. « Si le témoignage de M. Ouyahia peut apporter du nouveau dans l'affaire, le tribunal n'hésitera pas à le convoquer. La justice est au-dessus de tous. Toutefois, dans le dossier que j'ai soigneusement étudié, le nom de M. Ouyahia ne figure pas », a dit la juge qui a estimé que la défense aurait dû formuler cette requête avant l'ouverture du dossier. Actuellement, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, sillonne les villes d'Algérie à la rencontre des cadres et militants de sa formation. Ces réunions de travail, selon un militant du parti, entrent dans le cadre des réunions programmées et qui concernent les problèmes internes. Le week-end passé, M. Ouyahia était à Médéa où il a rencontré les élus du parti. La semaine prochaine, il envisage de se rendre dans plusieurs wilayas du pays, pour rencontrer les militants et les sensibiliser en vue des futures échéances électorales. La formation d'Ahmed Ouyahia célébrera, dans quelques jours, le 10e anniversaire de la création du RND. Interrogé sur le procès Khalifa, un cadre du parti estime qu'« en 1999, quelques mois après la création d'El Khalifa Bank, M. Ouyahia n'était pas chef du gouvernement, mais plutôt ministre d'Etat ministre de la Justice dans le gouvernement d'Ahmed Benbitour puis, dans celui d'Ali Benflis. Et à aucun moment le ministre de la Justice n'a été saisi de cette affaire », dira notre interlocuteur. Interrogé par la presse à Médéa sur l'affaire Khalifa et sur la demande de Me Bergheul, M. Ouyahia a indiqué que si la justice venait à le convoquer, il répondrait sans aucune gêne. Pour M. Ouyahia, témoigner devant la justice n'est pas une source d'inquiétude. « De par le passé, j'ai eu à me présenter en tant que témoin devant le tribunal, dans l'affaire Sider, et je n'ai ressenti aucune gêne, bien au contraire, pour moi, répondre à l'appel de la justice est un devoir et un respect de l'Etat de droit », a-t-il souligné en ajoutant qu'il était très à l'aise par rapport à cette affaire. « Aujourd'hui, la justice s'est saisie de cette affaire, et le procès est en cours. Alors, à mon avis, il faut laisser la justice faire son travail », a soutenu le SG du RND.