Le président du Front national algérien, Moussa Touati, a, à l'occasion de la tenue de la conférence de wilaya du FNA, jeudi dernier à Mila, tiré à boulets rouges sur la politique socioéconomique du gouvernement, la qualifiant de « banqueroute nationale ». Mila. De notre correspondant L'échec de la démarche sociale et économique, mise en œuvre par les pouvoirs publics, est si patent que le peuple algérien en a subi toute l'étendue des conséquences désastreuses en basculant dans l'extrême pauvreté, a-t-il dit, avant d'ajouter en considérant « les harraga qui ont péri en tentant l'aventure vers l'autre rive de la Méditerranée comme des martyrs ». L'orateur n'a pas fait non plus dans la dentelle en étiquetant de « traîtres de la nation » tous les hauts responsables de l'Etat, coupables de transferts illicites de centaines de milliards vers les banques étrangères. Le FNA, détenteur d'un siège sur les 8 mis en jeu lors des législatives de mai dernier, n'adoptera pas la politique de la chaise vide lors des prochaines élections locales, selon Touati, qui appellera au vote massif pour les candidats du parti. « Le FNA est un véritable parti d'opposition qui inscrit parmi ses priorités la quête permanente de la restitution de la dignité au citoyen et le recouvrement de ses droits aliénés ». Sur un autre plan, le premier responsable du FNA dira que le parti vise la transparence à travers sa professionnalisation à partir de Ramadhan prochain, dès lors que les militants pourront contrôler par internet la composante des candidats en lice pour le prochain scrutin. Abordant la question sur la probabilité d'un abstentionnisme marquant lors de la prochaine consultation électorale, le président du FNA a mis en garde contre cette option qui n'est pas dans l'intérêt du peuple, puisque cette perspective conforterait le statu quo, a-t-il conclu.