Les écoliers reprendront le chemin de l'école dans moins de deux semaines. A partir du 15 septembre, les classes seront de nouveau pleines, bondées de chérubins à la recherche du savoir. Le nombre d'élèves passe cette année de 7 593 639 à 7 629 847, soit une légère augmentation de 1,4% par rapport à l'année dernière. En dépit d'une diminution en nombre, le cycle primaire reste en tête avec un peu plus de 4 millions d'élèves inscrits pour cette année. Leur nombre est de 4 010 450 actuellement. Il était de 4 196 580 l'année précédente. Au niveau de l'enseignement moyen, on dénombre 2 629 420 inscrits, soit une augmentation de plus de 400 000 par rapport à l'année dernière où le nombre d'élèves inscrits au cycle moyen ne dépassait pas les 2,2 millions. Au lycée, il y a 989 977 élèves inscrits. Cela représente une baisse du nombre de plus de 100 000, car il était de 1 175 731 en 2006. Cela dit, malgré une baisse du nombre de lycéens, cette année verra l'ouverture de 70 nouveaux lycées dans différentes régions du pays ainsi que 198 CEM. Si le ministère de l'Education nationale semble avoir un excédent en places pédagogiques dû à la fois à la baisse du total d'élèves inscrits et à l'ouverture de nouvelles infrastructures boostant les capacités d'accueil, il reste que le manque en manuels scolaires, qui pose problème tous les ans, n'a pas été comblé. Sur un besoin de 65 millions de manuels, seulement 58,5 millions d'exemplaires – pour les différents paliers – ont été confectionnés. Cela représente un déficit de près de 7 millions d'exemplaires. Le ministère reconnaît qu'il ne pourra satisfaire le besoin total en manuels scolaires que dans deux ans, soit à la rentrée scolaire 2009-2010. Ces manuels scolaires concernent surtout les élèves évoluant dans les paliers touchés par la réforme. Les nouveaux programmes et manuels de la cinquième année primaire et de la troisième année secondaire seront mis en place cette année. Les nouveaux manuels sont actuellement disponibles dans la majorité des 25 000 établissements relevant du secteur de l'éducation. L'Office national des publications scolaires (ONPS) rassure, cependant, avoir les capacités de répondre aux besoins du marché, évalués d'après cet organisme à 34,9 millions exemplaires en nouveaux manuels. L'opération de distribution de ces manuels a commencé depuis quelques mois et se poursuivra jusqu'à la fin novembre. On indique que 34 millions de livres ont été déjà distribués. L'ONPS a également fait appel à des libraires agréés, pour la première fois, pour la vente des livres scolaires. Ainsi 250 librairies ont été retenues pour accomplir cette mission. Les livres scolaires se vendent entre 120 et 240 DA, selon la matière traitée et son volume. Le lot varie selon le palier entre 1200 et 2400 DA. Les élèves issus de familles démunies auront gratuitement leurs manuels scolaires. Cela remplacera l'aide financière de 2000 DA octroyée chaque année aux enfants des familles pauvres. Outre l'édition des livres scolaires, l'ONPS a bien pensé à éditer non seulement des guides pour les professeurs, mais aussi quelque 10 000 CD contenant l'ensemble des programmes. Aussi, le ministère compte ouvrir cette année 10 600 nouveaux postes budgétaires. Entre temps, le programme de la formation des enseignants pour la maîtrise de l'outil informatique se poursuit toujours ainsi que celle qui s'inscrit dans le cadre de la généralisation de l'éducation préscolaire à laquelle sont inscrits cette année près de 120 000 chérubins. L'année scolaire 2007-2008 verra également l'introduction dans le système éducatif, dans le cadre de la réforme, de 33 nouveaux titres qui concerneront notamment la cinquième année du cycle primaire et la troisième année du secondaire. La réforme du système éducatif, qui s'est appuyée sur le fameux rapport sur l'éducation élaboré par la commission Benzaghou, en est, faut-il le préciser, à sa cinquième année d'application. Cette réforme, qui s'est voulue globale et générale, a touché à tous les éléments intervenant dans la formation des élèves. A commencer par la formation des enseignants. Ainsi, le système fondamental de trois ans n'est plus. Il a été bel et bien remplacé par l'ancien système hérité de l'époque coloniale, à savoir le système moyen de quatre. Le cycle primaire a été ramené à cinq ans au lieu de six. A partir de cette année, il y aura la cinquième année et non pas la sixième, supprimée.