A moins d'une semaine de la rentrée scolaire, les parents, soucieux d'assurer à leurs enfants les meilleures conditions de reprise, ont investi en masse non point les magasins mais plutôt les trottoirs et les bouts de rue pour faire leurs emplettes de circonstance chez les vendeurs à la sauvette qui, signe des temps présents, ont appris chez nous à ne plus se sauver. Le centre-ville de Didouche Mourad, à titre d'exemple, et à l'instar d'autres villes de la wilaya de Constantine, s'est converti, bien malgré lui, en une multitude de points de vente ou trône le produit textile chinois.Proposés à des prix très abordables, les tabliers, cartables, sac à dos et autres fournitures scolaires font de l'ombre et davantage encore à la production nationale qui, depuis un bon bout de temps, a cessé d'être compétitive. Il est vrai que le rapport qualité-prix très incitatif qu'offre le produit chinois a de quoi appâter la clientèle et convient à toutes les bourses. Les parents n'ont guère à débourser plus de 3000 DA en moyenne pour équiper leurs enfants de pied en cap car les effets vestimentaires sont, eux aussi, proposés selon la qualité du produit, à des prix qui demeurent, il est vrai, très compétitifs. Et ce n'est pas là le moindre avantage pour des citoyens éprouvés tout au long de ces dernières années par un pouvoir d'achat qui s'effrite inexorablement au moment où les prix ne cessent de prendre l'ascenseur. Ceci pour dire que la tendance générale, à la veille de la présente rentrée scolaire est à la satisfaction au vu de la profusion des produits bon marché proposés aux citoyens quand bien même il subsiste il est vrai quelques poches de pauvreté qui gagneraient à être prises en charge par les pouvoirs publics et le mouvement associatif ; histoire de tenter de préserver les équilibres sociaux et de sauver les apparences.