Trente-six écoles, sur les 688 existantes, fermeront leurs portes cette année dans la wilaya de Tizi Ouzou, faute d'élèves à scolariser. Au total, ce sont 1500 salles de classes qui resteront inutilisées à la rentrée. C'est ce qui ressort d'un rapport présenté par la direction de l'éducation lors du dernier conseil exécutif de wilaya. Dans certaines localités, les effectifs ont chuté de moitié, contraignant les responsables du secteur à opter pour cette inévitable solution. Dans le cycle primaire, ils seront 111 421 élèves contre 116 812 inscrits en 2006, soit une différence de 5391 écoliers. Dans le second palier, l'on enregistre 77 599 élèves. L'enseignement secondaire connaîtra pour sa part une baisse de 6474 places pédagogiques. Ils étaient 44 089 inscrits en 2006 contre 37 067 cette année. Malgré cette décroissance constatée à l'échelle de la wilaya, les lycées de Boghni, Tizi Ouzou et Draâ El Mizan connaîtront un léger « pressing » jusqu'à la réception de trois établissements à Tizi Ouzou, Assi Youcef et Aït Yahia Moussa, selon les explications fournies par les responsables de la direction de l'éducation. Il y a lieu de préciser que parmi les 16 839 élèves attendus en terminale le 15 septembre prochain, 5497 élèves appartiennent à l'ancien système, soit un taux de 32,64%. Ces derniers ne sont pas donc concernés par la réforme, précise-t-on. Au chapitre réalisations, il est prévu la réception de 3 écoles primaires, 5 CEM et un lycée à Assi Youcef. Il est prévu aussi la réhabilitation de 73 établissements dont 14 lycées et 59 collèges. Une enveloppe de 43 millions de dinars est réservée à cet effet. Un autre budget d'un montant de 139 millions de dinars est destiné à l'amélioration des conditions d'étude, de restauration et d'hébergement dans les trois paliers. Pour la prime de scolarité, l'Etat a dégagé un budget de 222 millions de dinars qui profitera à 111 000 élèves. Le transport scolaire sera également pris en charge. L'année dernière et sur insistance des autorités de la wilaya, un dispositif de ramassage scolaire a été mis en place au profit des élèves résidant dans des communes accusant une faiblesse en moyens de transport et d'infrastructures d'internat, et ce, en ayant recours à des conventions avec des opérateurs de transport de voyageurs. Cette opération a touché 24 communes. Le montant dégagé pour la couverture financière de cette opération était initialement de 20 millions de dinars, augmenté de 3 millions de dinars dans le cadre du budget supplémentaire pour 2007. Selon les explications fournies lors du dernier conseil de wilaya, consacré aux rentrées scolaire et universitaire, ce dispositif « a connu durant son exécution quelques problèmes de mise en œuvre, pour des raisons évidentes, du fait qu'il s'agit d'une première expérience pour les communes et pour la wilaya, d'une part, et de l'incompréhension des règles devant agir ce dispositif, d'autre part ». Aussi, pour remédier à cette situation, un ensemble de critères doit être rappelé sous forme de note-circulaire, accompagnée d'une convention type, en phase d'élaboration au niveau de la direction des transports, préconise l'administration locale. « Il ne s'agit pas de location de véhicules (réservation de moyens exclusivement pour ce dispositif), mais d'une participation de la part de la wilaya qui doit intervenir sur le prix du transport de chaque élève », précisent les responsables chargés de ce dossier.