La situation de confusion ayant caractérisé, à un moment donné, la gestion du Fonds national de régulation et de développement rural (FNRDA) au niveau de cette wilaya ne semble pas avoir affecté outre mesure le développement de l'activité agricole qui a conçu une ascension fulgurante durant les 5 dernières années, notamment au niveau de la subdivision agricole de Bou Saâda qui regroupe dix communes. Cette ascension se trouve être vérifiée par les 2600 exploitations créées durant cette période, l'extension de la superficie irriguée d'une superficie de 4000 ha, la réalisation de 600 forages, la mise en place d'un système assurant l'économie de l'eau par l'installation de 1800 réseaux de goutte-à-goutte. Cette ascension s'explique également par l'évolution substantielle de l'activité agricole enregistrée au niveau des 3 communes qui gravitent autour de la ville de Bou Saâda et qui sont El Hamel au sud-ouest, Ouled Sidi Brahim au nord, et Khoubana à l'est. La ville de Bou Saâda s'en est trouvée, par voie de conséquence, au milieu d'une constellation d'exploitations agricoles qui n'avaient aucune existence dans un passé récent. Ces exploitations sont en phase de montée en cadence de leur production fruitière, eu égard à la période de lancement qui ne dépasse guère, en moyenne, les trois années. Le périmètre de Guerara Gueblia d'El Hamel, qui n'était en fait qu'une plaine de pierraille inculte, labourée par l'érosion, est devenu sous l'impulsion de la politique de soutien par le biais du FNRDA, une série de vergers qui se succèdent aussi bien sur la platitude du périmètre que sur les flancs de la plaine, générant un espace verdoyant totalisant 67 exploitations agricoles pour une superficie de 300 ha irriguées par les unes par les eaux souterraines et les autres exploitations flanquées sur les hauteurs de Oued El Hamel qui sont irriguées ,nous dira le délégué agricole de la commune d'El Hamel au fil d'eau que draine Oued El Hamel où les sources coulent à profusion, à longueur d'année. « Les fellahs de ce périmètre posent le problème de logements ruraux qui disent-ils sont affectés à ceux qui n'ont pas besoin. Preuve en est, la majorité des logements distribués ne sont pas occupés, et ne le seront pas tant que le chômage continue à sévir dans le milieu rural. » II est plus judicieux, suggèrent-ils, de les affecter au profit des exploitations agricoles, du moins pour les personnes qui y travaillent. Pour ce périmètre de Guesba à Gueblia d'El Hamel, la disponibilité de l'électricité demeure l'apanage de certains et interdit pour d'autres, en dépit de la proximité du réseau des 37 exploitations qui en sont dépourvues. Même ceux qui en disposent, nous dira l'agent de Sonelgaz qui se trouvait sur les lieux, ne bénéficient pas de la tarification spécifique à l'électricité rurale qui est nettement inférieure à celle qu'ils sont en train de consommer. ` II suffit, dira-t-il, de se rapprocher de Sonelgaz pour se doter d'un compteur de type E24. La commune d'Ouled Sidi Brahim a connu, durant les 5 dernières années, un regain d'intérêt pour l'activité agricole grâce à la politique de soutien d'activité agricole et compte présentement 120 exploitations agricoles d'une superficie de 700 ha, réparties pour les unes sur son territoire connu pour son hostilité, et les autres s'étendent sur plusieurs kilomètres de part et d'autre de la RN8. Et parmi les exploitations verdoyantes qui contrastent avec l'activité du territoire, il y a celle de M. Farroudj qui a poussé dans cette hostilité comme par enchantement et s'étend sur une superficie de 20 ha, générant la vie dans cet endroit qui n'a jamais existé pour quiconque, sauf pour celui qui a eu la chance de fouler son sol, boire l'eau de ses forages et goûter les fruits de ses vergers. C'est une véritable exploration moderne avec ses dépendances, ses élevages bovin et ovin, l'introduction de la plasticulture — totalement inexistante dans cette wilaya — pour les cultures maraîchères, des vergers d'abricotiers, de pruniers, de poiriers, d'oliviers, il y a de tout, sauf l'énergie. Cette exploitation fonctionnant avec du gasoil, aussi bien pour un l'éclairage démocratique que pour la mise en marche des 8 forages, ne peut pas tourner indéfiniment avec cette énergie, avec un régime au ralenti. L'autre commune, qui a connu une augmentation substantielle des exploitations agricoles sur son territoire, c'est la commune de Khoubane, dont le nombre d'exploitation est passé de 50 en 1999, à 600 exploitations à ce jour, conséquemment à la mise en œuvre de la politique de soutien à travers le FNRDA et par les potentialités agricoles qui ont été enregistrés depuis l'intensification de l'activité agricole qui a coïncidé avec l'avènement de la FNRDA au niveau de la subdivision de Bou Saâda. Intensification qui a permis l'augmentation de la superficie irriguée qui atteigne 19 000 ha pour une SAU de 45 000 ha.