La prévention et la lutte contre le syndrome néphrétique aigu provoqué par une infection « bénigne » à hantavirus requièrent un certain nombre de précautions. C'est la consigne émise hier par les responsables du ministère de la Santé en direction du personnel médical et paramédical. « Des précautions très strictes doivent être observées pour la capture des rongeurs et le prélèvement d'organes », prévient le Pr Guermouh de l'IPA. Pour les besoins de l'enquête épidémiologique, la capture des rongeurs afin d'isoler le virus doit s'effectuer dans le cadre d'une coopération avec l'équipe du laboratoire de Marseille « en attendant un éventuel équipement adéquat du laboratoire algérien », a-t-il indiqué hier devant un parterre de spécialistes en médecine. Il a rappelé, à cet égard, les risques pouvant survenir lors des prélèvements d'organes, comme ce fut le cas en Russie en 1961. « De nombreuses contaminations ont été répertoriées et l'exemple célèbre est celui des chercheurs russes en 1961. » Pour la direction de wilaya de la santé, l'information du personnel médical et paramédical ainsi que la population locale en cas de menace d'épidémie est une « priorité » en matière de prévention et de contamination. Selon M. Ouadi, directeur de la santé, plusieurs mesures ont été prises depuis la mise en place du processus de lutte antiépidémie, début août. L'assainissement des caves inondées, l'élimination des dépotoirs sauvages, le lancement d'opérations de désinsectisation et de dératisation aux alentours immédiats des quartiers les plus touchés par la maladie, à l'image de Sorecor. Des actions qui, selon de nombreux citoyens, ne sont d'aucune utilité, car elles ne règlent que momentanément un problème de salubrité publique qui relève principalement de la responsabilité de la commune. Pour rappel, la néphrite aiguë se présente chez les malades par des œdèmes palpébraux, œdèmes des membres inférieurs, hypertension artérielle (chez certains patients), hématuries et protéinuries.