Plusieurs laboratoires parisiens d'analyses médicales ont été sollicités officiellement jeudi dernier par le ministère de la Santé et de la Population pour tenter de cerner le germe causal du syndrome néphrétique qui est responsable d'une centaine d'hospitalisations cumulées depuis la déclaration du premier cas à Sidi Bel Abbès, le 12 août dernier. L'information a été confirmée hier par plusieurs médecins membres de la cellule de crise instituée au lendemain de l'apparition de cette pathologie à étiologie infectieuse. « Les résultats de ces analyses seront communiqués aux autorités sanitaires locales au cours de cette semaine », indiquent nos interlocuteurs qui évoquent les risques d'une « catastrophe sanitaire » si les résultats de ces tests se révèlent positifs. « Des prélèvements de sang effectués sur des patients ont été envoyés à des laboratoires français, après les premiers tests réalisés au niveau de l'hôpital de Beni Messous et de l'Institut Pasteur d'Algérie », confient-ils en précisant que les biopsies rénales et les tests de sérologie réalisés jusque-là accréditent largement l'hypothèse d'une infection virale provoquée par un hantavirus dont le tableau clinique est identique aux symptômes relevés par les équipes médicales recherchant la maladie. Par ailleurs, un nouveau cas atteint de néphrite aiguë a été admis samedi dernier à l'hôpital, selon la direction de wilaya de la santé. Ce nouveau malade, originaire de R'jem Demmouche, localité limitrophe de la wilaya de Naâma, située à 90 km au sud-ouest de la ville de Sidi Bel Abbès, porte officiellement à 25 le nombre de personnes qui font actuellement l'objet d'un suivi médical au niveau de différents services de l'hôpital. Selon des sources médicales, les chiffres communiqués par la direction de la santé ne « reflètent pas la réalité », puisque de nombreux cas sont enregistrés quotidiennement dans de nombreux centres de soins sans qu'ils soit comptabilisés par la cellule de crise. Toujours selon ces sources, de nombreux patients déclarés guéris par les officiels ont rechuté quelques jours seulement après avoir regagné leurs domiciles respectifs. Dans une déclaration faite à l'APS, le directeur de la santé, M. Ouadi, a affirmé samedi qu'une « quarantaine de malades totalement guéris de cette pathologie ont déjà regagné leur domicile ».