L'équipe nationale de football ne sera pas présente à la CAN 2008, prévue au début de l'année prochaine au Ghana. C'est désormais officiel et ce, après sa défaite dimanche soir à Banjul face à la Gambie sur le score de 2 à 1. Gambie : De notre envoyé spécial « Une défaite amère », dira en substance le président de la FAF, Hamid Haddadj, lors d'une petite réunion avec les joueurs après le match. Une défaite amère, certes, et pour les responsables, les joueurs, le staff technique ainsi que le public algérien qui espérait une résurrection du football national après le bon début effectué dans cette phase éliminatoire. C'est donc pour la deuxième fois consécutive que les Verts ne feront pas partie du gotha africain dans le plus important rendez-vous continental, chose qui ne s'est jamais produite depuis 1980. Les coéquipiers de Rafik Saïfi, qui a ouvert le score d'une reprise de la tête, se trouvaient dans une position inconfortable après leur défaite à domicile face à la Guinée. Ils se devaient non seulement de gagner face à la Gambie, mais attendre les résultats des autres groupes car leur destin n'était plus entre leurs mains. En tout cas, même une victoire sur le score de 1-0 n'aurait rien changé à leur destin car, pendant ce temps, la Guinée avait cartonné face au Cap-Vert et qu'ils (les Verts) disposaient déjà d'un goal average défavorable par rapport à la Zambie et l'Ouganda (qui ont gagné la veille par 3-1) pour espérer terminer parmi les trois meilleurs deuxièmes. Gagner largement face à la Gambie (plus de 3-0) était la seule issue pour les camarades de Gaouaoui, et pour y arriver il fallait se montrer plus entreprenant dès le début de la rencontre. Or, lors de la première mi-temps, la bande à Cavalli n'a pas montré grand-chose, à l'exception des ratages de Belhadj et Saïfi. Les joueurs sont revenus à la charge en deuxième période et parviendront à ouvrir la marque par Saïfi de la tête suite à un joli service de Belhadj. Mais ils n'ont pas su préserver leur maigre avantage. Les Gambiens, soutenus par leur public, profiteront de la passivité de la défense pour d'abord niveler la marque et ensuite prendre l'avantage malgré leur infériorité numérique après l'expulsion de Ousmane Jallou. Une fin en queue de poisson L'équipe nationale est sortie de la compétition par la petite porte au sens propre et figuré après sa défaite sur le score de 2 à 1 face à la Gambie. L'adversaire, bien qu'il n'était pas concerné par la qualification même en cas de victoire, a failli aux mœurs d'hospitalité et aux vertus du sport. En effet, à la fin de la rencontre, les joueurs ont vécu l'enfer. Dès le coup de sifflet final de l'arbitre nigérian Imiere Emmanuel, une mêlée générale s'est produite sur le terrain. Des joueurs algériens, Saïfi et Daham notamment, ont été tabassés par les joueurs adverses, voire par des agents du service d'ordre. Des supporters ont envahi le terrain et se sont mis de la partie, les autres à partir des tribunes bombardaient les joueurs et toute la délégation algérienne de projectiles. L'équipe nationale n'a quitté le terrain qu'une heure après sous une forte escorte pour rejoindre l'hôtel où elle était hébergée. Des incidents regrettables et inadmissibles ont donc émaillé la fin de la rencontre sous le regard du commissaire au match (un Malien). Le président de la FAF, Hamid Haddadj, très choqué par la tournure des évènements, a déclaré à la fin de la rencontre : « Un rapport détaillé des incidents sera transmis à la CAF qui doit prendre les décisions qui s'imposent. » L'équipe nationale a regagné le pays hier matin à bord d'un avion spécial dans une ambiance morose et surtout avec l'objectif raté, celui de retrouver la CAN après l'avoir ratée en 2006.