Le président maltais, Edward Fenech Adami, a achevé hier sa visite d'Etat de deux jours en Algérie à l'issue de laquelle deux mémorandums d'entente ont été signés en présence de M. Bouteflika. Il s'agit, selon l'APS, d'un accord sur des consultations entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays et d'un autre sur l'exemption de visas pour les diplomates. Le premier magistrat du pays a, par la suite, offert un déjeuner en l'honneur de son hôte. Dans son intervention, le président maltais a soutenu que l'Algérie et son pays sont liés par de très bonnes relations, appelées à se développer de façon pratique. « Depuis plusieurs années, l'Algérie et Malte ont de très bonnes relations sur le plan politique et, aujourd'hui, avec M. Bouteflika, nous avons discuté de la manière d'améliorer ces relations de façon pratique », a déclaré M. Fenech Adami en ajoutant avoir passé en revue avec le président Bouteflika toutes les grandes questions internationales qui se posent, tout en indiquant que les relations algéro-maltaises vont connaître désormais un nouveau départ. « A Malte, nous avons connu une longue période de transformations et de changements, et nous avons concentré nos efforts particulièrement sur les secteurs du tourisme, des services et des nouvelles technologies de l'information et de la communication », a-t-il relevé, plaidant pour « plus de coopération » afin, a-t-il précisé, de « partager notre expérience dans ces domaines ». La délégation maltaise est composée d'un grand nombre d'hommes d'affaires qui sont venus en Algérie pour établir des contacts. Le président Fenech Adami a fait savoir qu'ils ont également convenu à ce qu'il y ait des relations structurées entre les hommes d'affaires algériens et leurs homologues maltais. A cet effet, il informera que des instructions ont été données aux ambassadeurs respectifs des deux pays pour qu'ils assurent le suivi de ce dialogue qu'il espère prometteur et porteur de fruits. De son côté, M. Bouteflika a insisté, lors du déjeuner offert en l'honneur de son invité, sur le fait que l'Algérie a retrouvé sa stabilité après une décennie de tragédie nationale et offre des opportunités considérables d'investissement qui ne demandent qu'à être explorées et exploitées. Un problème sans solution Le chef de l'Etat relèvera qu'il revient évidemment aux investisseurs maltais de les saisir pleinement, en nouant des relations d'affaires avec leurs partenaires algériens. Abordant le problème du Sahara occidental, M. Bouteflika fera remarquer à ses invités que ce problème reste encore sans solution alors que les responsabilités des Nations unies sur cette question sont clairement délimitées et que nul ne conteste le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, réaffirmé dans toutes les résolutions du Conseil de sécurité concernant ce problème. En rappelant les dernières négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario, le premier magistrat du pays a souhaité que ce nouveau round soit une nouvelle chance donnée au retour définitif à la légalité internationale et à l'exercice par le peuple sahraoui de son droit légitime et inaliénable à l'autodétermination conformément à la doctrine de l'ONU et à ses résolutions pertinentes. Par ailleurs, le premier magistrat du pays rappellera que la question de la migration illégale prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Des milliers de jeunes Africains, sous l'emprise du désespoir, se lancent en masse vers l'inconnu, choisissant le chemin de l'exil forcé, au péril de leur vie. « Nous déployons d'intenses efforts pour faire face à cette situation, dans le respect de la dignité de la personne humaine, mais l'ampleur et la gravité du problème imposent une coordination et une détermination très ferme de tous les pays qui sont concernés par ce problème »., a-t-il conclu.