Un projet d'aménagement d'un parking à l'intérieur de la cité des 24 logements (ex-Bremer), dans le chef-lieu de wilaya, n'a pas laissé indifférents les habitants de ce quartier résidentiel. Dans une pétition adressée aux responsables locaux, les résidents de ladite cité, mitoyenne de la mosquée El Azhar, se disent « stupéfaits » par le projet de réalisation d'une aire de stationnement. « Un projet qui, plus grave, est en train de prendre forme sous nos fenêtres d'une manière totalement bâclée, s'indignent-ils, « alors que nous nous attendions à des espaces verts, nous avons pris connaissance de la réalisation prochaine d'un parking à voiture avec tous les désagréments et la pollution que cela peut engendrer », enchaînent-ils. Selon eux, les initiateurs de ce projet sont allés jusqu'à « réduire » la largeur du trottoir de 80 cm pour implanter le parking en question, dont ce n'est « ni le lieu, ni l'emplacement adéquat ». Les pétitionnaires n'ont pas manqué, en outre, de soulever le problème récurrent de l'insalubrité. « L'assainissement des caves inondées, terrain favorable des rats qui circulent librement, avec toutes les maladies que cela peut provoquer, s'avère nécessaire », alertent-ils. S'agissant des espaces verts dans la ville de Sidi Bel Abbès, il est aisé de constater que la quasi-totalité de ces espaces font généralement l'objet d'accaparement par des tierces personnes et d'un désintérêt patent de la part des responsables de la municipalité. D'ailleurs, l'insalubrité a commencé à s'installer dans les mœurs, dès lors que des particuliers et la puissance publique « se sont autorisés à déboiser les villes au profit d'une poussée horrible du béton », note un paysagiste architecte. « Le paysage urbanistique ne ressemble plus qu'à une continuité de béton et les espaces verts sont devenus disparates », tranche-t-il.