On a beau se complaire en haut lieu des taux inégalés d'électrification qui avoisinent les 95% à l'échelle nationale mais force est de se rendre à l'évidence que la réalité est tout autre. En effet, une virée dans la cité des 42 Logements LSP (logements socio-participatifs) de la commune de M'Chedallah, réalisée par l'agence foncière, nous renseigne amplement sur le non-raccordement de ladite cité au réseau d'électricité et du gaz de ville. Et dire qu'on est au chef-lieu de daïra de M'Chedallah ! Ces logements ont, pour rappel, été attribués en 1994 à des propriétaires qui n'ont eu de cesse, depuis, d'adresser des requêtes aux responsables concernés pour trouver une issue, mais ce ne fut que peine perdue. « Toutes nos doléances auprès de la Sonelgaz et des responsables locaux sont restées lettre morte », témoigne Ali, enseignant, de son état, qui ne manquera pas de souligner que les habitants de ces 42 logements font dans la débrouillardise pour alimenter leurs logements en électricité à partir d'autres bâtiments situés non loin du quartier. Outre l'image d'anarchie qu'offrent ces raccordements, ils ne demeurent pas sans danger sur les résidents eux-mêmes. Pour ce qui est du gaz, les habitants sont, contraints de recourir à la bonbonne de gaz dont la disponibilité n'est pas souvent assurée. « On ne comprend toujours pas le laisser-aller des autorités locales qui n'ont pas daigné se pencher studieusement sur ce problème qui n'a en fait que trop duré », fulmine Mohand qui a tenu à rappeler que ces logements ne sont pas squattés mais acquis dans un cadre légal. Notons enfin que lesdits logements, absence d'éclairage et de clôture aidant, reçoivent chaque nuit des visites de chiens errants et même des sangliers qui y viennent puiser au fond des poubelles pour s'abreuver d'immondices d'où les risques de zoonose que ces bêtes font courir aux habitants.