L'amnistie générale doit consacrer l'aboutissement d'un processus de sortie de crise pour permettre au peuple algérien de tourner hardiment la page de la tragédie. C'est avec cette appréciation que la formation de Louiza Hanoune réagit par rapport au débat actuel autour de l'initiative du président de la République. Réuni hier en session hebdomadaire, le secrétariat politique du Parti des travailleurs (PT) juge que « la question de rétablissement de la paix véritable pour faire taire définitivement les armes reste une urgence de l'heure pour préserver les vies humaines et restaurer les conditions normales de vie ». Dans un communiqué rendu public, il est considéré que cette solution nécessite « le règlement des dossiers politiques, dont la vérité sur le sort des disparus ». Cela traduirait, est-il ajouté, la volonté politique des institutions de l'Etat d'assumer pleinement leur responsabilité pour assainir le climat politique. Par la même occasion, le PT se demande comment le chef du gouvernement annonce la privatisation de 1200 entreprises publiques, alors que l'article 17 de la Constitution définit la propriété inaliénable de la collectivité nationale et que les entreprises visées construites avec les fonds publics appartiennent à l'ensemble de la nation. Ce programme de privatisation, estime le parti de Louiza Hanoune, n'est-il pas un instrument de désertification industrielle du pays en relation avec l'accord d'association avec l'Union européenne et l'adhésion à l'OMC qui entraîneront la liquidation de notre production nationale et une destruction massive des postes de travail ? Cette orientation injustifiable du point de vue de la disponibilité des moyens d'un côté et des énormes besoins sociaux de l'autre est inacceptable et doit être stoppée.