Sept enseignantes, qui devaient rejoindre leurs postes de travail à Bordj Bahdji Mokhtar, la daïra la plus éloignée du chef-lieu de wilaya Adrar, sur 800 kilomètres vers la frontière Algéro-Malienne, ont été sauvées in extremis d'une mort certaine par les éléments de la gendarmerie nationale, ce vendredi, en plein cœur du désert du Tanezrouft. Les faits se sont déroulés le mercredi soir, lorsque ces jeunes diplômées, qui n'ont rejoint le corps des enseignants que l'année dernière, mais dans la seule localité où leur recrutement était possible, ont loué les services d'un taxi tous terrains pour les conduire à leur poste de travail, à B.B.M, et pour être présentes le jour de la rentrée scolaire, samedi dernier. Cependant, le conducteur se serait écarté de sa trajectoire en s'enfonçant un peu plus dans le désert et comme un malheur ne vient jamais seul, le véhicule a eu une panne mécanique. Les jeunes filles se sont retrouvées ainsi abandonnées dans la nature. Leurs vies sont hors de danger Ces jeunes filles et leur chauffeur ont dû résister, deux jours durant, aux affres et aux effets hostiles du climat du Sahara, avec ses vents de sable, sa chaleur et ses amplitudes thermiques, sur un sol nu et sablonneux. Avec peu de provisions et d'eau et le Ramadhan en sus. Ce n'est qu'en fin d'après midi du vendredi que les secours ont pu les localiser dans cet immense espace. Selon nos informations, les naufragés du dessert étaient tous dans un état de déshydratation avancé. Récupérés et transférés vers l'hôpital de Réggane, leurs vies ne seraient plus en danger. On a appris que les enseignantes téméraires auraient même rejoint leurs élèves aujourd'hui. A titre d'information, la route qui relie Reggane à B.BM, baptisée route de la concorde, est longue de 650 km, dont près de 300 en piste.