Cette année, les bureaux de la direction de l'éducation n'enregistrent pas un grand rush. La raison, tel qu'il ressort de la conférence de presse donnée par la directrice, fraîchement installée, est la reprise sans autant moyenner recours d'un grand nombre d'élèves en quatrième année moyenne et en classes de terminale. Pour ce second cas, on apprend qu'une instruction de la tutelle ordonne la reprise sans condition de tous les candidats ayant échoué au bac mais dont la moyenne de l'année est supérieure à 8. Aucune tension particulière également dans les établissements, avec, de plus en plus perceptible, la tendance à la réduction du nombre d'élèves par division. Une moyenne de 24-25 par classe dans le primaire, 30 à 35 dans le moyen (avec exceptionnellement un pic de 36-37 pour les premières années) et 32 dans le secondaire. Les classes seront à l'avenir davantage plus aérées puisque l'objectif fixé est-il précisé est de parvenir à une occupation de 30 élèves au maximum. Un fait notable mérite aussi d'être rapporté : la généralisation du préscolaire. 7957 enfants y seront inscrits pour la présente année soit 148 de plus que l'année précédente. Le primaire accueillera lui 102 905 enfants alors que ce sont 108 377 qui ont occupé les bancs des 569 écoles du cycle en 2006-2007. Cette baisse sensible est veut-on l'expliquer relative à la dénatalité des années précédentes. Le moyen connaîtra plutôt une augmentation des effectifs. Il passera de 71 581 élèves en 2006-2007 à un total de 75 885 en 2007-2008. Il est gonflé de par le taux d'admission en 1ère AM et le nombre de doublants en 4ème AM. Avec les 2 nouveaux CEM de Aghbala et de M'Cisna, ce seront en tout 138 établissements qui accueilleront les collégiens. Le secondaire accueillera de son côté 34 310 potaches, soit une diminution de près de 6000 élèves par rapport à l'année scolaire écoulée. Mais cet effectif est appelé à être revu à la hausse puisque 2889 dossiers d'élèves ayant échoué au bac seront réétudiés. Sur le plan de l'encadrement pédagogique s'il y a « diminution des postes en surnombre » dans le primaire et le moyen, ce qui porte le nombre de postes budgétaires à 5940 dans le premier et à 4024 dans le second , dans les lycées avec en partie l'ouverture de nouvelles filières, on enregistre au contraire l'octroi de 60 postes budgétaires supplémentaires, ce qui porte à 2184 le nombre de postes existants. On se plaint surtout dans le secteur « d'une dotation insuffisante en postes budgétaires dans l'encadrement administratif ». Sur le plan du support pédagogique, on se veut rassurant sur la disponibilité des manuels scolaires. « Seule la diffusion dans les établissements, n'est pas encore terminée ». Mais le CRDDP (le centre régional de distribution) détiendrait des stocks suffisants. A tel titre que même les bibliothèques des écoles bénéficieront d'un lot pour les prêts. Il reste que le livre reste cher pour les petites bourses, si l'on en juge rien que par l'exemple du lot requis pour les terminales sciences expérimentales : près de 3000 DA. On parle cependant de 516 953 manuels à distribuer gratuitement aux nécessiteux dans tous les paliers confondus. La prime de soutien (de 2000 DA) touchera 85 000 parents (un nombre inchangé depuis 2002 bien qu'il y ait beaucoup plus de nécessiteux). Sur le chapitre social toujours, 3091 cantines scolaires seront opérationnelles, soit un taux de restauration de 66,35% d'élèves des deux premiers paliers. 140 bus mis à disposition par les communes et le ministère de la Solidarité seront affectés pour le transport scolaire dans les zones rurales et les zones tampon. Un transport peu visible dans les grands centres urbains de la wilaya, alors que beaucoup de parents voient leurs bourses bien grevées par des dépenses en la matière dont on aurait pu les soulager.