Les élus de la commune d'El Bouni ont fait de la politique de l'emploi la priorité après celle liée à l'aménagement et à l'embellissement de la ville. Secouée par de nombreux scandales, dont le tout récent porte sur la rétrocession de 11 lots de terrains sociaux, cette commune, au budget assez faible, dispose de ressources fiscales non négligeables, dont celles générées par les activités de l'aéroport, de la zone d'activités commerciales et du marché d'intérêt commun. Pourtant, c'est la commune, où la maintenance et l'entretien des conduites d'évacuation d'eaux usées, celles d'eau potable avec d'importantes fuites et l'éclairage public sont défaillants. A ces problèmes, s'ajoute celui du chômage qui touche 70% des 120 000 habitants, particulièrement, les jeunes entraînés par désœuvrement vers la délinquance, d'où cette tendance à la la multiplication des vols, des agressions et de prostitution. L'initiative d'organiser aujourd'hui des portes ouvertes sur la Caisse nationale de l'assurance chômage (CNAC) se veut être une perche tendue aux pères et mères de famille qui ont perdu leur emploi. La manifestation portera sur les modalités et les perspectives de création de microentreprises qu'offre la CNAC au profit des 35 et 50 ans. Elle sera suivie le lendemain par une réunion de travail à laquelle participeront la direction de l'emploi, l'Ansej, CNAC et Angem. Des jeunes bénéficiaires des avantages de la CNAC seront présents pour parler des problèmes qu'ils ont rencontrés ou des résultats acquis depuis le début de leurs activités. Depuis quelques jours, l'impatience des jeunes est apparente. Nombre d'entre eux hantent les couloirs et guichets de la commune pour de plus amples renseignements sur ces portes ouvertes. D'autres, déjà bénéficiaires, s'interrogent sur l'exonération de la TVA. « Déclaré éligible à la création d'une entreprise par la CNAC, j'ai réussi à obtenir mon crédit après maintes démarches. Alors que depuis des mois, je n'arrive toujours pas à démarrer mon projet avec la création de 5 postes de travail et que je paie mensuellement le loyer du local que j'ai loué, je me retrouve confronté au problème de la TVA », affirme Saâdi Réda, un des jeunes bénéficiaires de la formule CNAC.