Il a fallu que la pluie tombe pour que les marchands de fruits et légumes fassent grimper les prix en flèche. Pour certains, c'est la loi de l'offre et de la demande, pour d'autres, c'est la mainmise des courtiers et spéculateurs qui régissent le circuit des marchés. Ce qui est sûr, c'est que la fraîcheur du climat et les dernières pluies y sont pour quelque chose. La pomme de terre, au marché des Aurès, est proposée à 70 dinars, le poivron à 50, les navets à 40 DA, les haricots verts à 80DA et la tomate est taxée entre 35 et 40 dinars. Ces prix élevés donnent un mauvais coup au portefeuille des ménages, qui ne savent plus à quel saint se vouer. Les services concernés n'arrivent plus à réguler un marché en folie, qui met en danger le pouvoir d'achat des consommateurs. Ajoutez-y la facture de l'électricité et du gaz... Les familles font face à des besoins de plus en plus croissants. Il faut signaler que du côté des poissons frais, seules les personnes aisées s'y aventurent. Quant aux ménagères aux bourses moyennes, elles se sont rabattues sur le poisson congelé. Le spectacle le plus désolant au niveau de ce marché c'est de voir le pain qui se vend à côté d'amas d'ordures, en même temps que le poisson, par de petits revendeurs. Il est à se demander où sont passés les services d'hygiène et ceux de la DCP. Alors qu'on sait que lors de la dernière réunion qui a regroupé le wali d'Oran aux directeurs d'exécutifs, des instructions strictes ont été données pour interdire ce genre de commerce au niveau de tous les marchés de la wilaya.