Rachid Ramda, alias Abou Farès, accusé de complicité dans trois attentats à Paris, dont celui de la station de métro Saint-Michel qui avait fait huit morts, comparaîtra à partir de demain devant la cour d'assises parisienne. Rachid Ramda, 38 ans, a déjà été condamné à 10 ans de prison par le tribunal de Paris pour son appui financier dans les attentats de 1995 dans la capitale française. Sa peine avait été confirmée en appel en décembre. A partir de demain, Rachid Ramda sera poursuivi pour sa participation directe aux 3 attentats perpétrés dans les stations du RER Saint-Michel (25 juillet 1995), du métro Maison Blanche (6 octobre 1995) et du RER Musée-d'Orsay (17 octobre 1995) qui avaient fait huit morts et 200 blessés. Selon l'accusation, il a été, depuis Londres où il était installé, « le maître d'œuvre » d'une « centrale d'information » et d'une « structure de financement du GIA », qui avait revendiqué les attentats. Il aurait été « l'interlocuteur privilégié » de l'émir de l'ex-GIA, Djamel Zitouni, ainsi que son « agent principal de propagande » en Europe. Arrêté en novembre 1995 à Londres, il fut extradé par la Grande-Bretagne le 1er décembre dernier vers la France. Devant le tribunal correctionnel de Paris, il n'avait été jugé que pour les actes préparatoires aux attentats et le soutien logistique apporté aux poseurs de bombes. Lors de ce premier procès, des éléments matériels saisis à son domicile, surtout des documents internes du GIA et un bordereau de la Western Union portant ses empreintes montrent, selon l'accusation, que Rachid Ramda a transmis 5000 livres (environ 7500 euros) aux poseurs de bombes qui avaient utilisé des bonbonnes de gaz remplies de clous. Le parquet avait alors soutenu que Rachid Ramda était « en lien avec l'ensemble des protagonistes des attentats de 1995 ».