La consommation des sucreries caractérise le mois de ramadhan et c'est notamment pour répondre aux besoins du corps en terme d'énergie et de calories, surtout après une longue journée de jeûne et d'efforts, mais aussi pour les présenter aux invités pendant les veillées ramadhanesques. Les prix des gâteaux orientaux varient selon la qualité. En effet, pour la « chamia » la moins chère peut coûter 150 DA le kilogramme, celle faite simplement à base de semoule, de miel et d'eau de fleur d'oranger. Le même produit peut atteindre jusqu'à 450 DA le kilogramme, lorsqu'il contient des arachides de tout genre. Pour les marchands de « chamia » et tous les autres pâtissiers classiques, l'augmentation des prix et due à la hausse du prix de la matière première, d'autant plus qu'il faut assumer d'autres charges, comme nous l'a déclare ce marchand installé à la rue Larbi Ben Mehdi. « Il ne faut pas, dit-il, oublier que nous payons les impôts, même si notre activité et temporaire, ainsi que le loyer, etc. Notre bénéfice net n'est pas aussi important que vous le croyez. », Un autre nous précise : « notre activité se limite à ce mois sacré ». Pour le nombre de plateaux vendus par jour, le marchand estime que cela dépend des jours. « On peut,explique-t-il, vendre 5 à 6 plateaux de 6 kilos par jour. Nous, en tant que revendeurs, nous achetons à 120 DA le kilo et nous revendons à 140 DA, c'est-à-dire que notre marge bénéficiaire n'est que de 20 DA. Pour la ‘'Zlabia'', celle-ci coûte 140 DA le kilo et nous vendons une moyenne de 8 à 9 kilos par jour, alors que la « baqlawa » coûte 300 DA le kilos et nous en vendons une moyenne de quatre à cinq kilos par jour. » Le même interlocuteur estime cependant que les quantités vendues dépendent aussi de la réputation mais surtout de l'endroit où est situé le point de vente. « Certains pâtissiers ont acquis des réputations telles que même si leurs produits sont ordinaires, ils enregistrent, et c'est étonnant, une affluence hors du commun », explique-t-il. En ce qui concerne les consommateurs, tout dépend de leur pouvoir d'achat. Acheter des sucreries pendant le mois de jeûne est indispensable. Même si cela revient cher, les gens n'hésitent pas à payer le prix. « Même si les prix sont élevés, nous sommes obligés d'en acheter puisque cela fais partie de nos habitudes », explique un client qui, devant la diversité des produits, avoue qu'il lui est impossible de ne pas craquer.