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La folie de la consommation
LES ALGERIENS ET LE RAMADHAN
Publié dans L'Expression le 31 - 08 - 2009

Pendant ce mois sacré, les dépenses liées à l'alimentation familiale montent en flèche.
Supposé être un mois d'abstinence et de piété, le Ramadhan a été de tout temps associé, dans l'imaginaire collectif, à l'abondance et aux excès en produits alimentaires. Même s'ils ont déjà fait leurs provisions, les ménages affluent en masse dans les marchés, durant ce mois sacré, en achetant, au passage, tout ce qui leur semble bon, malgré le prix. L'essentiel est de ne pas se priver.
Visiblement, personne ne doit manquer de rien. Au fil du temps, les consommateurs ont adopté un comportement dont la frénésie est la principale caractéristique quand il s'agit de Ramadhan.
Pendant ce mois, la consommation familiale monte en flèche, notamment pour certains produits spécifiques au mois de jeûne. Ainsi, le consommateur dépense un minimum de 1500 dinars par jour. Car le menu devient particulier et la table doit être bien garnie et variée. En plus de l'incontournable «chorba frik», il faut ajouter l'indissociable «bourek», sans oublier le «m'touem» ou la «dolma» qui peuvent être préparés, sous différentes recettes, selon le goût. Le tout bien évidemment, complété par une salade variée, généralement composée de thon, câpre, betterave, champignon...
Bien sûr, ce repas ramadhanesque sera couronné par le «l'ham lahlou», un plat de viande sucré préparé à base de raisins secs (z'bib) et de pruneaux ou d'abricots secs, voire de poires, de pommes agrémentées d'amandes.
Le menu est encore long et la «meïda» dispose d'espace pour les fruits frais, pour la fameuse z'labia ou qualb ellouz, ainsi que l'indétrônable cherbet, ce délicieux jus de citron maison, fait suivant la recette de grand-mère. Tout cela doit être précédé par les dattes et le lait pour rompre le jeûne.
En résumé, voilà l'essentiel de la «meïda du f'tour». C'est ce qui explique pourquoi les dépenses alimentaires au cours du mois de Ramadhan sont les plus élevées de l'année. Certains experts attestent que le mois de Ramadhan se caractérise, au cours de chaque année, par une modification des comportements de consommation.
Cette augmentation des dépenses alimentaires au cours du mois du jeûne touche pour l'essentiel les produits riches en protéines animales et végétales. Il s'agit notamment de viandes rouges et blanches, des fruits, légumes, laits, produits laitiers, l'huile et ses dérivés, ainsi que les boissons.
A ce propos, la ruée des consommateurs sur les marchés et leurs demandes immodérées nourrissent les pratiques spéculatives les plus récurrentes.
Cela dure et perdure en dépit des appels à la modération des prix émanant de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa).
Les autorités en appellent, pour leur part, au sens civique, pour éviter le gaspillage, la frénésie, et faire montre d'un comportement rationnel en affirmant que l'approvisionnement du marché se présente sous de bons auspices. Rien ne justifie la folie de la consommation.
Et puis, les consommateurs doivent avoir de la retenue pour leur portefeuille. D'autant qu'il reste deux semaines pour la rentrée scolaire.
Il n'en demeure pas moins que cette ruée vers les étals laisse entendre que le mois de Ramadhan éradique l'indigence alimentaire, réduit l'inégalité et atténue la pauvreté et ce grâce aux restaurants «Rahma».
Cette oeuvre caritative se répète chaque année en coordination avec le Croissant-Rouge algérien, les communes, les associations agréées, certaines entreprises étatiques et d'autres donateurs anonymes.
Ces types de restaurants sont signalés par des banderoles suspendues sous l'appellation de «Mataâm Errahma» dans plusieurs quartiers à travers les wilayas. Ainsi, des SDF, des nécessiteux dont des femmes et des enfants, des gens de passage et même des fonctionnaires qui vivent seuls peuvent s'offrir des repas chauds et une rasade d'eau fraîche après une journée de jeûne éprouvante. Parmi cette population, les plus déshérités deviennent, de ce fait, visibles au mois de Ramadhan. Malheureusement, en dépit d'un accueil chaleureux l'espace d'un repas, cette frange de personnes défavorisées retourne à la rue dormir à la belle étoile, avec tous les dangers qui la guettent.
Au final, d'autres actions de solidarité sont en préparation pour la circoncision, les fournitures scolaires, les soins pour les malades et les aides aux familles nécessiteuses.


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