Les relations entre l'Algérie et l'Espagne sont « excellentes » et le litige sur le contrat de Gassi Touil relève « strictement du domaine commercial », a indiqué hier le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, dans un entretien accordé au journal économique Expansion et repris par l'APS. Cette mise au point intervient au moment où de nombreux incidents ont émaillé la coopération énergétique entre les deux pays. La résiliation du contrat sur le projet intégré du développement du gisement de Gassi Touil avec les compagnies espagnoles Gas Natural et Repsol, l'absence d'un compromis dans les négociations pour une augmentation de 20% du prix du gaz vendu par Sonatrach à Gas Natural à travers le gazoduc Maghreb-Europe (GME) reliant l'Algérie à l'Espagne via le Maroc, ainsi que les tergiversations du gouvernement de Zapatéro concernant le contentieux qui opposait Sonatrach à l'Espagne concernant la part du gaz que l'entreprise nationale des hydrocarbures est autorisée à commercialiser sur le marché espagnol dans le cadre du projet de gazoduc Medgaz avaient jeté un froid sur la coopération énergétique entre les deux pays. Mais l'Espagne est déterminée à dissiper les nuages qui assombrissent cet aspect des relations bilatérales avec l'Algérie. Ainsi, après la visite du secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères et de la Coopération, Léon Bernardino, c'est autour du ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, d'insister sur « l'engagement stratégique » de son pays avec l'Algérie. Le gouvernement espagnol continuera à soutenir les entreprises espagnoles présentes en Algérie et intéressées à investir dans ce marché, a-t-il soutenu. D'ailleurs, tout en abondant dans le même sens que le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, et Sonatrach, concernant le caractère strictement commercial de la décision de Sonatrach de résilier le contrat sur le projet gazier de Gassi Touil avec Repsol YPF et Gas Natural, le chef de la diplomatie espagnole a assuré que ce cas « n'a pas influé négativement » sur la participation d'entreprises espagnoles dans d'autres projets en Algérie, en rappelant les contrats remportés par ces dernières, il y a quelques semaines, dans les secteurs ferroviaires et des aéroports algériens.