Le ministre espagnol des Affaires étrangères, M. Miguel Angel Moratinos, a souligné, hier, à Alger, la volonté conjointe algéro-espagnole de “construire ensemble une relation structurée, stratégique et fondamentale”. Dans une interview accordée à la chaîne III de la radio nationale, M. Moratinos a déclaré que “les rapports avec l'Algérie sont des rapports exceptionnels, extraordinaires et excellents et qu'on doit continuer sur cette volonté en vue de construire ensemble une relation structurée, stratégique et fondamentale”. “L'année 2005 s'annonce très positive avec beaucoup d'espoir”, a ajouté le chef de la diplomatie espagnole, rappelant sa visite précédente en Algérie. Interrogé sur la coopération économique algéro-espagnole, M. Moratinos a indiqué que “l'année 2005 est inscrite comme une priorité dans le plan énergétique national”. Il a annoncé, par ailleurs, la visite, le 11 janvier, du ministre espagnol de l'industrie, du tourisme et du commerce en Algérie. Concernant les investissements espagnols en Algérie, M. moratinos a affirmé “qu'ils commencent à se porter de plus en plus mieux”. “Je crois que c'est une année très importante”, a-t-il estimé, notant “qu'à la fin de l'année 2004, une compagnie pétrolière espagnole Repsol a réussi à avoir une zone d'exploration très importante”. M. Moratinos a, en outre, indiqué que son pays “voudrait dynamiser l'investissement espagnol, qui touche tous les champs de coopération pour l'Algérie et l'Espagne”. En matière de coopération algéro-espagnole dans la lutte antiterroriste, M. Moratinos a estimé qu' “elle est très bonne”, exprimant la disponibilité de son pays à collaborer dans ce domaine. “L'Espagne, c'est aussi un pays qui a malheureusement souffert comme l'Algérie du fléau du terrorisme et on doit travailler main dans la main”, a souligné M. Moratinos, rappelant que lors de sa première visite à Alger, il avait déjà évoqué avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, M. Abdelaziz Belkhadem, la possibilité de créer une commission bilatérale dans le but d'échanger les informations et les renseignements. Dans ce contexte, M. Moratinos a estimé “que la seule chose qu'il faut faire, c'est renforcer et travailler dans des enceintes internationales, que ce soit aux Nations unies, au Forum méditerranéen ou dans le cadre du processus de Barcelone”. À une question sur le conflit du Sahara occidental, M. Moratinos a souligné que “l'Espagne et l'Algérie ont la capacité d'influence pour assister les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à avancer vers le règlement du conflit, conformément à la légalité internationale”.