Le campus de l'université Ferhat Abbès, avec ses différents pôles, s'apprête, dans les prochains jours, à accueillir une importante masse d'étudiants, estimée à plus de 50 000 universitaires, dont 14 000 nouveaux inscrits. Ce gigantesque flux d'étudiants ne sera, qu'on le veuille ou non, pas facile à gérér, sachant que de nombreuses filières affichent, en matière d'encadrement, des déficits d'autant que le déséquilibre entre inscrits et sortants, au nombre de 5 600, est significatif et exempt donc de tout commentaire. La gestion et la répartition des structures pédagogiques et administratives ne seront, en outre, pas un jeu d'enfant. Les efforts de recrutement, sous diverses formules, n'atténueront que partiellement les manques qui se répercutent inévitablement sur la qualité de l'enseignement dispensé. Certaines filières des sciences sociales sont les plus touchées par ce problème. Les sciences médicales ne sont pas mieux loties. Cette année universitaire sera marquée par la sortie de la première promotion de licenciés en communication (journalistes). La corporation sera prochainement renforcée par du sang neuf qui va, sans nul doute, impulser une nouvelle dynamique à la confrérie. Ayant souffert, des années durant, des mauvaises conditions, les étudiants de la faculté de médecine, qui ont déjà entamé les cours, vont bénéficier de nouvelles structures d'une capacité de 4 000 places pédagogiques situées non loin des futurs centres anticancéreux et de la gériatrie, en réalisation sur le plateau d'El Bez où est implanté le deuxième pôle en pleine expansion, parallèlement au troisième en chantier, à la sortie nord-est de Sétif. Ce nouveau campus comprendra, une fois achevé, sept résidences universitaires avec 14 000 lits, ainsi que des infrastructures pédagogiques de plus de 14 000 places. En attendant ces nouvelles acquisitions, l'université de Sétif, fonctionnant avec 1 145 enseignants, dont 82 professeurs et 148 maîtres de conférences, devra faire face aux déficits de l'hébergement et de la restauration de cette masse, sachant que les capacités d'accueil, qui ont été ces dernières années pourtant renforcées par des milliers de lits et de nombreux restos, auront des difficultés à répondre à une forte demande. La réception prochaine de deux résidences de 4 000lits va, quelque peu, atténuer la tension, sans pour autant régler définitivement le problème. Et pour rapprocher les étudiants résidents des espaces d'enseignement, l'on parle d'une nouvelle organisation qui devra, nous dit-on, aider l'étudiant qui n'a pas manqué, la saison écoulée, de soulever le problème du transport qui demeure l'autre casse-tête des universitaires, obligés de composer avec les dérapages de certains transporteurs qui faisaient, selon de nombreux étudiants, la loi. Ces volets, qui auront des incidences sur le cursus des 50 000 étudiants de la 5e université du pays, seront-ils sérieusement pris en charge, vu que la politique des palliatifs a montré ses limites ?