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Un artiste égal à lui-même
Publié dans El Watan le 04 - 10 - 2007


L'art n'a jamais été aussi florissant, en Europe, que durant les XVe et XVIe siècles qui portent l'empreinte de personnalités prodigieuses. La période de la Renaissance, en Italie, est à cet égard une illustration de talents hors du commun qui ne se reproduira plus dans les mêmes proportions les siècles après. Des artistes aussi exceptionnels que Raphaël, Leonardo da Vinci, Michel-Ange témoignent de l'extraordinaire densité de leur siècle. L'Italie était la terre d'accueil des artistes en quête de cette touche géniale qui habitait les toiles du Titien, du Veronese ou du Tintoret. Parmi ces candidats a figuré le peintre flamand Pierre Paul Rubens (1577-1640) qui vécut l'essentiel de sa jeunesse en Italie. Cette circonstance de sa vie est l'un des temps forts du documentaire — en forme d'autobiographie de Rubens — diffusé sur France 5. Enfant, Rubens avait connu le vacarme de la guerre qui opoosait l'Espagne au Pays-Bas, la guerre des catholiques et des protestants. Un épisode qui ne sera pas sans influencer Rubens lorsqu'il se consacrera à la défense de la paix en Europe. Son séjour en Italie lui permettra d'échapper à un contexte conflictuel et de se tourner vers l'étude subjuguée de cette peinture italienne qui avait donné au monde un Donatello ou un Botticelli. Sans doute, à ce moment-là, le jeune Rubens était-il fasciné par ce déploiement de formes et de couleurs sublimes, admirables. Comment avait fait Raphaël pour inventer son inimitable touche ? Il y avait bien des motifs, pour un jeune artiste tel que Rubens, d'être subjugué par le talent des artistes italiens et d'être dans le même temps jaloux. Il ne pourrait pas être l'égal de ces colosses qui avaient forcé par la seule grâce de leurs pinceaux. L es peintres attiraient alors l'attention des princes et de rois qui les protégeaient et les prenaient à leur service. Ce sera le cas pour Rubens qui entrera dans la maison du duc de Mantoue. C'est par le biais des puissants que les commandes affluaient. Un peintre ne pouvait pas se suffire de son seul talent si celui-ci n'avait pas les faveurs d'un grand dignitaire. C'est ainsi que Rubens put s'installer en Italie et travailler d'arrache-pied pour imposer son œuvre. En tant que peintre, il était ébloui par la grande lignée des peintres italiens, mais il aimait l'évocation de l'antiquité et de ses figures marmoréennes. Il avait retrouvé cette influence chez Michel-Ange. Mais Rubens ne voulait surtout pas être un imitateur. Il attendait que son art se distingue. Rubens avait compris, pendant son séjour italien, que l'art ouvrait la voie du politique. Il se déplacera en Espagne, bien des années plus tard, pour devenir un personnage familier et un ami du roi. La stature de Rubens impressionna un jeune peintre espagnol de 25 ans, Diego Velasquez. En fait, Rubens tentait de convaincre le roi d'Espagne des bienfaits de la paix. C'est en qualité d'ambassadeur du roi d'Espagne que Rubens se rendit en Angleterre. Le peintre, dont la gloire était retentissante, estimait que sa notoriété pouvait servir l'Europe. Il avait amassé un fortune colossale et il était devenu l'un des notables les plus en vue de Bruxelles dont le bourgmestre était son ami. Les commandes pleuvaient à telle enseigne que la production de Rubens était devenue industrielle. A un certain moment, il employa des assistants à peindre ses toiles dont il fignolait la finition en leur donnant sa touche personnelle. Son œuvre devenue immense était considérée comme l'une des plus importantes de son époque et Rubens n'aimait pas qu'on la réduise au seul tableau Les trois grâces dont les commentateurs affirmaient qu'il était sa Mona Lisa. Et il est bien vrai que la notoriété s'attache le plus largement à cette toile représentative de l'art de Rubens, son amour pour les formes et les couleurs. Ce qui qualifie le plus cette œuvre de Rubens, c'est l'épanouissement, l'impression d'une formidable énergie qui émane de ses tableaux qui ont toujours sublimé la représentation humaine. Près de quatre siècles après sa disparition, Rubens suscite l'intérêt des exégètes pour la puissance de son style, sa maîtrise des techniques du portrait qui en font souvent un peintre plus réaliste que seulement baroque. Rubens, face à l'imposante influence des artistes italiens, avait réussi à être égal à lui-même.

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