Plusieurs affaires de diffamation étaient inscrites hier au rôle du tribunal correctionnel de Sidi M'hamed, à Alger. La première concerne la plainte déposée par la veuve de l'ancien directeur de la réglementation générale (DRAG) de la wilaya de Chlef contre le journal El Watan. Absente à l'audience et pour la seconde fois, la plaignante a jugé l'article sur l'importation des armes par des citoyens, auxquels son époux avait octroyé des autorisations, diffamatoire. La défense du journal a mis l'accent sur le caractère informatif de l'écrit, expliquant qu'il s'agit d'une information vraie et demandant la relaxe. Le ministère public a requis trois mois de prison ferme contre le directeur du journal El Watan et une amende de 50 000 DA. Le verdict sera connu le 7 décembre prochain. Le même journal a été cité dans une autre affaire liée à une plainte déposée par un entrepreneur privé et relative à la gestion de l'APC de Tindouf. Si l'avocat d'El Watan a demandé la relaxe en se basant sur les documents attestant les écrits pour lesquels les prévenus sont devant la barre, le ministère public a requis trois mois de prison contre le directeur d'El Watan, seize mois contre l'auteur de l'article et 500 000 DA d'amende. Le troisième procès opposait le journal Le Matin au ministère de la Défense. Il s'agit d'une plainte de la Gendarmerie nationale contre une journaliste et son directeur pour avoir fait état de témoignages sur la torture à T'kout, wilaya de Batna. Deux témoins étaient présents à l'audience, mais l'affaire a été renvoyée au 21 décembre à la demande de la défense des plaignants. Le dernier procès a opposé le directeur du Matin à l'APC de Batna. Le tribunal de Batna s'est déclaré incompétent dans cette affaire, décision confirmée par la cour de Batna. Une autre plainte a été alors déposée au tribunal d'Alger. Le procès a été renvoyé au 7 décembre prochain.