Les maîtres assistants en sciences médicales ainsi que les professeurs et docents organisent aujourd'hui une journée de protestation contre la nouvelle grille des salaires. Dans un communiqué, les deux syndicats hospitalo-universitaires, à savoir le Syndicat national des maîtres assistants en sciences médicales et le Syndicat des professeurs et docents, ont lancé un appel pour faire de la journée de ce samedi 6 octobre celle de la protestation à travers toutes les facultés de médecine, où des assemblées générales seront tenues. Il est question pour les signataires de « montrer la détermination des hospitalo-universitaires pour concrétiser les revendications justes et légitimes ». Les syndicalistes ont expliqué que la première simulation de calcul des salaires sur la base « d'informations, antérieurement données par le ministère de l'Enseignement supérieur stipulant que le régime indemnitaire actuel restera inchangé et ne pourra être revu que dans le cadre sectoriel après la promulgation de notre statut particulier ». Ce qui constitue, précisent les représentants des hospitalo-universitaires, « une grande désillusion » d'autant qu'une information « gravissime » parvenue du ministère fait état de l'intégration dans le salaire de base des deux plus importantes indemnités constituant plus de 60% de leurs salaires, à savoir l'ISS et l'ICR. « Ceci veut tout simplement dire que les augmentations tant attendues ne dépassent guère les 20%, soit 8000 DA en net pour les maîtres assistants. Notre pauvre enseignant hospitalo-universitaire ne pourra même pas entretenir l'imaginaire d'être comparé au 1er grade de l'assistant marocain, il sera tout simplement recalé et enfoui en sous-catégorie (quel hors-cadre et quelle hors-catégorie !). Au lieu de notre affranchissement des contraintes socioprofessionnelles que l'on nous a promis à coups de pubs et de mensonges, c'est à nos funérailles de dernière classe que l'on est en train d'assister », soulignent les syndicalistes. Pour eux, il suffit de faire une comparaison entre les salaires de leurs collègues au Maroc pour se rendre compte de la réalité amère de leur situation salariale. A titre d'exemple, un universitaire marocain perçoit un salaire net de 64 000 DH (soit 640 000 DA puisqu'un 1 DH équivaut à 10 DA). Pour cette raison, les syndicalistes estiment que les universitaires algériens, particulièrement les hospitalo-universitaires, « sont usés » par l'attente de ce statut « qui vient d'accoucher d'une grille des salaires de dernière zone. On nous a toujours souligné de là-haut que les salaires des enseignants seront définitivement réglés dans le cadre d'un statut particulier digne, motivant et revalorisant, malheureusement c'est tout à fait le contraire qui est en train de se produire, c'est une humiliation et une véritable hogra de toute l'élite universitaire ». Devant ce qu'ils considèrent comme étant « une extrême urgence », les deux syndicats affirment avoir pris attache, le 19 septembre dernier, avec tous les syndicats autonomes dans le but de coordonner les efforts et se concerter sur des actions communes pour rejeter la nouvelle grille des salaires et d'organiser une journée de protestation nationale, le 6 octobre 2007. A cet effet, des assemblées générales seront tenues aujourd'hui au niveau de toutes les facultés de médecine, alors qu'à Alger un regroupement aura lieu à l'amphithéâtre du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) à l'hôpital Mustapha.