Une lettre confiée aux services d'Algérie Poste a mis tout un mois pour parcourir une distance de 1 200 kilomètres. En effet, une personne a posté, en date du 03/09/2007, une lettre recommandée, avec accusé de réception sous le n° 004870, au niveau de la RP de Chlef, à destination d'Adrar. Celle-ci n'est parvenue à son destinataire que le 03/10/2007. En réalité, cette correspondance a atterri à la régie postale d'Adrar le 16/09/2007, le cachet de cette dernière fait foi, puis son enregistrement au niveau du guichet des émissions de courriers aux usagers s'est effectué en date du 17/09/2007. Cependant, le destinataire n'a reçu son avis de retrait que le 03/10/2007. Il est facile de constater que cette lettre est restée en souffrance au niveau de la poste d'Adrar, en plus de son délai de voyage, pendant près de 17 jours. Le receveur de la régie postale d'Adrar, qui a été contacté par nos soins pour des explications sur ce sujet, ne semblait nullement étonné du parcours de cette malheureuse lettre tant attendue par son destinataire, car elle contenait une attestation complémentaire pour un dossier de recrutement. Sans le moindre sentiment de culpabilité ou de responsabilité de ses services, il nous répondit avec froideur : « Si vous aviez une boîte postale comme adresse, il se peut qu'il y'ait eu une erreur lors du tri et qu'elle a été postée involontairement dans une autre boite, cela arrive… ». La pauvre personne qui avait tellement misé sur les bons services de la poste en lui confiant sa lettre, s'est vite rendue compte que le prix de ce service définit par la taxe d'affranchissement (timbre à 85 DA) était inversement proportionnel à la prestation fournie.