Les élections locales avancent à grands pas. Les formations politiques ont mis le turbo pour concocter les meilleures listes possibles devant obtenir, le jour « J », l'adhésion et le quitus du corps électoral de la deuxième wilaya du pays, par rapport au nombre d'habitants et d'électeurs. Et comme à l'accoutumée, les partis les plus représentatifs n'ont pas voulu divulguer les secrets consignés dans leurs listes respectives. Les habitués des urnes ont, le moins que l'on puisse dire, prôné le changement rien que pour rafler des voix et se refaire une nouvelle virginité. Le vieux parti, qui n'a pas bien géré le mandat en voie d'achèvement, miné par les retraits de confiance et les histoires de redressement, a « congédié » de nombreux P/APC qui ont, à l'instar du premier magistrat du chef-lieu, échoué dans leur mission. Dire que ce n'est pas le nerf de la guerre qui a manqué aux déchus soutenus, en outre, par les pouvoirs publics allergiques aux coups d'Etat. Pour donner une nouvelle impulsion au développement de la capitale des Hauts-Plateaux qui n'est, qu'on se le dise pour la énième fois, plus belle et plus propre, Hamdi Belbacha dit Hamoudi, « kamikaze » et habitué des missions délicates, a été, selon certaines indiscrétions, tête de liste à Sétif. Hormis quatre élus sur les 13 sortants, les autres ont été pour « repêchés pour services rendus ». Cette option n'a pas été du goût de bon nombre de militants de l'ex-parti unique et d'une partie du corps électoral au fait des tractations de coulisses. « On ne fait pas du neuf avec du vieux, d'autant que l'équipe sortante s'est distinguée par ses frasques et querelles qui ont terni l'image du FLN », dira, non sans une certaine colère, un vieux militant désintéressé. Pour rafler le maximum de sièges au niveau des 60 communes que compte la wilaya, il faut, nous dit-on, autant de listes. Ce chiffre ne sera pas égalé par les autres formations qui vont devoir composer avec le FFS décidé, nous dit-on, à concourir dans 40 circonscriptions. Le parti de DA EL Hocine est en mesure de brouiller bon nombre de cartes. Le RND, dirigeant actuellement cinq communes, tente d'améliorer ses résultats. Et pour atteindre un tel objectif, le parti de Ouyahia mise sur la stabilité et une campagne de proximité devant l'aider à re-gagner le terrain perdu. Le rassemblement, qui n'a pas voulu satisfaire notre curiosité, aurait misé sur Abid Mehannaoui, le vice-président chargé du technique. Boulifen, ex-sénateur, serait lui aussi partant pour un siège au niveau de l'APW. Les autres poids lourds, tels que le HMS et El Islah de Boulahia affichent, quant à eux, un silence radio. Ceci dit, les états-majors des partis seront, dès l'ouverture de la campagne électorale, confrontés à l'expectative qu'affichent les électeurs, qui ne croient plus aux prophéties des nouveaux et anciens prêcheurs.