Alors que le dépôt des listes électorales au niveau de la wilaya fait l'objet de controverses entre ceux qui – pour des raisons évidentes- souhaitent sa prorogation et ceux qui sont pressés d'en finir du moment que leurs listes sont parfaitement ficelées, il est indéniable qu'après une longue période de léthargie, la classe politique s'anime intensément. Il y d'abord ceux qui parmi les états majors des partis les plus en vue n'auront pas été retenus par les commissions de candidature. Ceux-là sont à la limite de la déprime. C'est pourquoi ils seront nombreux à tenter leur chance du côté des partis les moins représentés aux assemblées locales. C'est ainsi que des formations comme le FFS, le RCD, le PT et l'Islah font l'objet de toutes les sollicitudes de la part d'anciens élus du RND, du FLN, voire de Hamas. Ces derniers, ayant été tout simplement ignorés lors de la constitution des listes, n'auront pas hésité à lorgner du côté des autres partis susceptibles de les accueillir sur leurs listes. Mais ce nomadisme politique n'aura pas été du goût de certaines formations qui préfèreront faire confiance à leurs militants. Si au niveau du RND les dissensions internes auront été subtilement contournées par à un travail en profondeur et surtout grâce à une certaine discipline dont ne se départiront pas les anciens élus, il n'en sera pas de même au FLN, dont les listes comportent quelques surprises, à l'instar de celle de Mostaganem qui serait conduite par un avocat très actif dans le milieu associatif. Au niveau d'autres communes, l'arrivée d'anciens cadres, le transfuge d'élus et le maintien de certains maires de localité de moindre envergure, auront fortement perturbé les habitués des arcanes du vieux partis. Dans ce cadre, la contestation vient du sénateur Lazreg qui déclarera ne pas assumer les choix effectués. Au niveau de l'APW, c'est semble-t-il le nouveau Mouhafedh qui aura la lourde tâche de mener la liste, et ce en l'absence de l'actuel P/APW, Ghali Soltani, qui aura été évincé. Un revers qui ne l'incitera pas à renier sa fidélité au FLN dont il constituait une aile plutôt légaliste, aujourd'hui en totale déconfiture. Reste la grande inconnue de l'abstention qui pourrait, en l'absence de véritables enjeux, atteindre, voire dépasser le record historique du 17 mai dernier.