Des contestataires de l'opération de relogement des Planteurs disent attendre toujours qu'on rende public les résultats officiels de la commission d'enquête ministérielle initiée juste après la visite du président de la République qui s'est lui-même prononcé sur le sujet à Haï El Yasmin, une des cités qui accueillent les bénéficiaires. « Pour seule information, nous avons eu vent de ce qui est rapporté par la presse faisant état de l'existence d'une quarantaine d'indus bénéficiaires et de l'implication de 4 fonctionnaires de l'administration », déplorent-ils en faisant remarquer que rien n'a changé avant et après le coup d'éclat de la visite présidentielle. Tous les lundis, quelques uns des ces « mal relogés » se donnent donc rendez-vous devant le siège de la wilaya pour exiger le retrait de la commission locale réinstaurée pour étudier les recours, pour être remplacée par une autre d'obédience nationale. Pour ces citoyens originaires du Terrain Hadj Hassan et qui font remonter l'occupation de cette partie du quartier à 1930, les critères d'attribution de logements devaient se faire sur la base de la carte de vote, du certificat de scolarité des enfants et de la date de délivrance de la carte d'identité pour déterminer les familles prioritaires. Parmi ces protestataires qui ont sollicité notre rédaction, Tayeb dit loger avec sa mère (bénéficiaire) et il considère qu'étant âgé de 52 ans, il a droit à son propre logement. Alors que Djillali assure partager avec son frère marié un même appartement, Mohamed se plaint que l'appartement de type F3 dans lequel il loge a été attribué à 3 familles. La partie des Planteurs que ceux-là occupaient auparavant était très mal aménagée et les bâtisses non conformes aux règles élémentaires de construction mais ils y avaient de l'espace. A Haï El Yasmin, la situation est inversée.