Le collège Les Frères Boufattah qui se trouve à Tighilt Bougueni ouvert au début des années 1980, reste à ce jour sans cantine scolaire. Toutefois, au mois d'octobre de l'année dernière, le secrétaire général de la direction de l'éducation de Tizi Ouzou avait promis de régler dans les plus brefs délais cet épineux problème. Ainsi, quelques mois après, une enveloppe a été dégagée pour les fournitures en produits alimentaires. « Effectivement, la promesse qui nous a été faite, a été tenue, mais il restait à passer à la concrétisation, sachant que le collège ne dispose pas de locaux. Pour cela, nous avons pensé à mettre nos 103 rationnaires au nouveau collège « Base 3 » distant d'un peu plus d'un kilomètre avec la collaboration du P/APC qui s'est engagé à assurer le transport. Mais, le directeur de cet établissement a refusé de recevoir nos enfants », déclare Ibari Mohand Amokrane, président de l'association des parents d'élèves. De son côté, Achour Houari, directeur du collège « Base 3 » soutient que son établissement n'est pas son bien personnel et, de ce fait, ne peut s'engager dans une tâche qu'il ne peut pas accomplir, s'est-il défendu. « Je maintiens ce que j'ai dit à plusieurs reprises au président de l'association des parents d'élèves du collège Frères Boufattah. Si on affecte un cuisinier et des agents de service pour servir les élèves, la cantine est à leur disposition. Mais, dans les conditions actuelles, avec l'insuffisance du personnel, je ne vois pas comment je pourrai m'engager et cela, je crois que ce n'est pas un refus », déclare notre interlocuteur. Après maintes démarches, le problème demeure entier. L'image des collégiens qui se partagent une baguette de pain et des bouteilles de limonade à l'ombre des chênes du cimetière, continuera pour longtemps encore.