Aucun ressortissant britannique n'a quitté le pays après les menaces terroristes contre les employés des compagnies étrangères opérant en Algérie, a indiqué l'ambassadeur du Royaume-Uni et de l'Irlande du Nord en Algérie. Interrogé lors d'une conférence de presse, animée hier à l'hôtel El Djazaïr (ex-Saint Georges), pour l'annonce de la réouverture de British Council en Algérie, Son Excellence Andrew Henderson a démenti, dans ce sens, les folles rumeurs faisant état de rapatriement des employés des compagnies britanniques suite aux attentats terroristes ciblant les étrangers travaillant en Algérie. « La menace terroriste existe partout dans le monde », argumente-t-il, appelant à « continuer à développer les relations entre nos deux pays dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ». « Aucune de nos compagnies n'a retiré ses fonctionnaires de l'Algérie », a-t-il dit, rassurant que « les grandes compagnies du Royaume-Uni vont continuer à travailler en Algérie ». Mieux, M. Henderson souhaite la venue d'autres entreprises de son pays car, à ses yeux, le marché algérien recèle de grandes opportunités d'investissements. Des familles de ressortissants français travaillant pour Michelin en Algérie ont été, pour rappel, rapatriées par crainte d'une détérioration de la sécurité dans le pays, suite à l'attentat qui a visé un convoi de la gendarmerie escortant des employés étrangers. Un attentat qui a fait huit blessés, deux Français, un Italien et cinq gendarmes à Lakhdaria. Il est vrai que hormis le groupe Michelin, dont le rapatriement se limite uniquement aux familles des cadres, aucune entreprise française n'a annoncé officiellement le départ de ses employés d'Algérie. Par ailleurs, l'ambassadeur britannique a indiqué que neuf mille visas ont été délivrés en 2006 aux Algériens, souhaitant que « tout Algérien désirant obtenir un visa puisse introduire sa demande à partir d'Alger ». Tout en annonçant, pour sa part, la reprise des activités de British Council, leader du Royaume-Uni pour les relations humaines, en Algérie, le directeur de cette agence John Mitchell a précisé que « le British Council reprend ses activités en Algérie après que le gouvernement algérien ait confirmé, l'année dernière, son approbation pour la reprise de ses activités ». M. Henderson a, dans ce cadre, exprimé sa « satisfaction » suite à cette décision qui va, selon lui, « relancer les relations entre l'Algérie et la Grande-Bretagne ». Dans l'exposé des missions de son agence, M. Mitchell a rappelé l'organisation en juillet 2007 d'une école d'été au profit des enseignants algériens de langue anglaise en partenariat avec le ministère de l'Education nationale. « Cette manifestation, couronnée de succès, a été l'occasion de lancer un programme commun pour d'autres formations au profit des enseignants en Algérie », a-t-il estimé, précisant que ce programme débutera en novembre prochain et s'étalera jusqu'à mars 2008. Il s'agit dans un premier temps, pour l'orateur, de se focaliser sur la formation des formateurs dans la langue anglaise en utilisant les nouvelles technologies. « Notre premier souci est de focaliser les efforts sur l'éducation et la langue anglaise tout en couvrant les priorités que nous avons identifiées avec des partenaires et à travers des recherches », a-t-il déclaré. Il a annoncé l'octroi dès l'année prochaine de bourses en Grande-Bretagne au profit des étudiants algériens. Mme Wahiba Hadj-Zoubir, Project Manager au sein de British Council, a annoncé, de son côté le lancement prochain de Medicafé, un projet culturel créatif destiné à faire émerger de jeunes écrivains en langue anglaise en Algérie. Organisé sous forme d'atelier, ce projet sera clôturé par une conférence internationale des académiciens du monde arabe, français et du Royaume-Uni, à Paris.