M.Henderson ne voit aucune raison qui empêche les opérateurs étrangers de poursuivre leurs activités en Algérie. Pas de panique. Les Britanniques installés en Algérie sont moins alarmés par les derniers attentats ayant frappé le pays. L'ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, M.Andrew Henderson, reste serein. «La menace terroriste existe partout à travers le monde», a-t-il déclaré, hier, lors d'une conférence de presse tenue à l'occasion de la réouverture du British Council. Même s'il reconnaît l'existence réelle d'une menace terroriste, celle-ci, explique-t-il, n'est pas propre à l'Algérie. Voulant balayer toute crainte, M.Henderson dira: «Nous allons continuer à travailler ici.» Le diplomate ne voit aucune raison qui empêche les opérateurs étrangers de poursuivre leurs activités en Algérie. «J'espère que les compagnies britanniques continueront à contribuer au développement de l'économie de l'Algérie et à saisir les opportunités qu'offre le marché», a-t-il affirmé. A la question de savoir si des compagnies britanniques opérant en Algérie ont pris des mesures préventives, il répondra brièvement: «Aucune compagnie n'a retiré ses employés.» L'ambassadeur a écarté tout départ de compagnies britanniques. Bien au contraire, il a saisi l'occasion pour encourager les opérateurs britanniques à aller de l'avant et à ne pas baisser les bras. «Ce n'est pas la menace terroriste qui va nous empêcher de poursuivre nos activités en Algérie», a-t-il précisé. Ce message qui émane du représentant diplomatique de la Grande-Bretagne démontre que la situation sécuritaire n'est pas aussi inquiétante. C'est ce qu'a estimé d'ailleurs un expert international en matière de terrorisme, Hugh Roberts, spécialiste de l'Algérie et de l'Afrique du Nord à l'International Crisis Group (ICG). Dans une interview parue samedi dernier dans le quotidien néerlandais Nrc Handelsblad, Hugh Roberts a déclaré que «la menace terroriste en Algérie est exagérée». Même l'ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet, a rassuré les ressowrtissants de son pays. Selon lui, la situation était loin de nécessiter l'émission d'un avis d'alerte et encore moins le rapatriement massif des expatriés français d'Algérie. Les déclarations multipliées des hauts représentants diplomatiques étrangers démontrent que les opérateurs étrangers ne vont pas déserter notre pays. Preuve en est, le centre culturel britannique British Council vient de reprendre ses activités en Algérie. L'annonce a été faite hier par le directeur du centre, M.John Michell. Etabli en Algérie pour la première fois en 1962, le British Council a arrêté ses activités durant les années 90. «Ce redéploiement confirme l'engagement du gouvernement du Royaume-Uni à consolider et à perpétuer les relations avec l'Algérie», a indiqué le directeur du centre. De son côté, M.Henderson a tenu à signaler que le retour du British Council est une preuve tangible de la volonté de son pays de renforcer ses relations avec l'Algérie. Ce centre tend à fournir des opportunités d'apprentissage qu'offre le Royaume-Uni afin d'assister la jeune génération et les professionnels. Son premier objectif est de focaliser les efforts sur l'éducation et la langue anglaise. Le centre a signé une convention avec le ministère de l'Education nationale pour encadrer les enseignants de langue anglaise. En juillet 2007, une école d'été au profit des enseignants a été organisée par le British Council. D'autres cycles de formation au profit des enseignants seront bientôt lancés. Le Centre culturel qui sera bientôt ouvert sera un espace de nouvelles technologies. Par ailleurs, interrogé sur les titres de séjour, l'ambassadeur de la Grande-Bretagne à Alger promet que les procédures d'octroi de visa seront progressivement normalisées. En 2006, le nombre de visas délivrés a atteint 9000 titres. Pour cette année, l'ambassadeur n'a avancé aucun chiffre. «Nous espérons que les Algériens qui désirent se rendre en Angleterre seront nombreux», a-t-il estimé.