La confection des listes électorales a éclaboussé de nombreux partis qui voient leur base voler en éclats. Ainsi, le bureau de wilaya du Parti des travailleurs (PT) a, le 15 octobre, déposé une démission collective. A travers la longue missive transmise à la secrétaire générale du parti, les démissionnaires qui se démarquent du travail réalisé par les concepteurs des listes contestées accusent ces derniers de dépassements et de dérives, sanctionnés par des listes comportant des candidats n'ayant, selon eux, aucune affinité avec leur formation. En signe de refus de la liste qui leur a été imposée, certains militants de Aïn Azel,, ont fait de mêm. La contestation n'a pas épargné le RND, ébranlé par le ras-le-bol des militants de la ville d'El Eulma qui pointent du doigt le coordinateur de la daïra et le secrétaire de wilaya, ayant placé selon les protestataires, amis, copains et gendres en lieu et place de véritables militants. Certains d'entre-eux ayant claqué la porte se présenteront sous la coupe du RCD et du FNA, les plus grands bénéficiaires des remous secouant actuellement les formations précitées, et le « vieux front » qui n'a pas lui aussi échappé à la saignée provoquée par des listes sujettes à la polémique . Déboutés, les militants de la kasma FLN à El Eulma, qui n'ont pas voulu avaliser la première liste concoctée par leur structure, sont, nous dit-on, décidés à faire campagne contre leur propre parti qui n'a pas dirigé la deuxième commune de la wilaya depuis 1988. Le RCD qui se lance avec 20 listes et à un degré moindre les indépendants qui postulent avec 10 rentrent dans la bataille avec de nombreux militants du RND et du FLN qui risquent de perdre leur hégémonie historique sur une région qui aspire au changement et à un autre paysage politique.