Des listes de plus de mille candidats proposées par neuf formations politiques entrées en lice ont été passées au peigne fin par l'administration durant une semaine. Mais devant ces candidats à la candidature auréolés depuis leur désignation par leur formation politique, beaucoup de chemin restait à parcourir. Pour être retenu, il fallait donc contourner des écueils législatifs et réglementaires dantesques, un véritable parcours du combattant sur lequel l'administration n'entendait point badiner ! En effet, les causes de rejet de candidatures sont nombreuses et diverses, allant des motifs édictés dans la loi électorale à ceux, subsidiaires et discrétionnaires, qui restent du domaine réservé à l'administration. Enfin, tout ce qui présenterait un inconvénient à la pérennité de l'ordre des choses, dit-on, en passant, bien sûr, par des conclusions d'enquêtes de moralité. Le bilan des rejets est lourd surtout pour le FLN dont les listes qu'il a arrêtées ont, rappelons-le, engendré le courroux de la base militante au niveau national. Un élément fondamental qui aurait peut-être conditionné l'administration à frapper fort pour tenter de rattraper des « insuffisances » et des « dépassements », laisse-t-on croire à des niveaux officiels. On notera pour celui-ci qui a subi le plus de dégâts, près de 90 rejets dont 11 têtes de liste APC, y compris Djelfa et davantage, la tête de liste pour l'APW n'est autre que l'actuel P/APW et en même temps le mouhafedh. C'est dire que la raison d'Etat est impénétrable ! Le parti d'Ouyahia, qui compte 30 rejets dont 13 têtes de liste APC, n'a pas non plus échappé à cette avalanche d'exclusions qui a gagné même les partis dits microscopiques, autant d'ailleurs que le MSP qui a essuyé une dizaine de rejets dont 3 têtes de liste APC.