Les travaux de la 33e conférence de la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco, ouverte vendredi après-midi à Rome (Italie), se sont poursuivis hier en ateliers thématiques. Les participants auront à débattre des thèmes « Action juridique et information », « Juristes », « Femmes », « Droits de l'homme », « Aide humanitaire et coopération », « Ressources naturelles » et « Jeunes et culture ». Chaque groupe de travail présentera aujourd'hui son rapport qui sera soumis lors d'une séance plénière au débat et à l'enrichissement. Les travaux de cette conférence seront clôturés, aujourd'hui, par l'adoption d'une déclaration finale et l'annonce du lieu de la prochaine conférence de l'Eucoco. L'Algérie participe à cette conférence avec une importante délégation, composée notamment de parlementaires, de représentants d'organisations nationales et de la société civile. Vendredi à l'ouverture des travaux le président de la République arabe sahraoui démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, a affirmé que le plan d'autonomie présenté par le gouvernement marocain comme seule et unique option possible pour le règlement du conflit du Sahara-Occidental « est un retour à la case de départ ». « Le fait que le gouvernement marocain présente ce qu'il dénomme ‘‘autonomie interne'' comme seule et unique option possible, considérant faussement que le Sahara-Occidental relève de la souveraineté marocaine, est en réalité un retour à la case de départ », a-t-il souligné. Pour le président de la RASD, ce plan d'autonomie est aussi « un retour au motif originel du déclenchement de la guerre, celui de l'invasion militaire qui n'avait pour but que de confisquer cette souveraineté à son unique et véritable propriétaire : le peuple sahraoui ». La tenue de cette conférence coïncide avec l'adoption par le parlement italien, jeudi dernier, d'une résolution dans laquelle il appelle le gouvernement à reconnaître le statut diplomatique à la représentation du Front Polisario en Italie. La résolution présentée par le vice-président du parlement italien, Carlo Leoni, souligne notamment que la solution du conflit du Sahara-Occidental « ne peut avoir lieu que par la libre expression de choix du peuple sahraoui sur son avenir, à travers un référendum libre pour l'autodétermination que la communauté internationale ne peut désormais plus renvoyer ». Elle appelle, également, le gouvernement à « s'impliquer dans toute initiative visant à aboutir à une solution définitive du conflit du Sahara-Occidental dans le cadre des Nations unies », l'exhortant aussi à œuvrer « pour mettre fin au drame humanitaire que vit le peuple sahraoui pendant plus de trente ans en violation de ses droits humains fondamentaux ».