Les participants à la conférence internationale des villes jumelées et des villes solidaires avec le Sahara occidental, dont les travaux ont débuté hier à Alger, ont exprimé leur soutien indéfectible au peuple sahraoui dans sa lutte pour l'indépendance et l'autodétermination. Cette conférence a pour thème la solidarité et le soutien à la lutte du peuple sahraoui. Les intervenants se pencheront, notamment sur les “fondements juridiques de la question sahraouie”, “le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination”, “les violations massives des droits de l'Homme par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental” et “la résistance pacifique des populations sahraouies dans les territoires occupés du Sahara occidental”. Il sera également question, lors de cette rencontre, de “la spoliation systématique des richesses naturelles du Sahara occidental par le Maroc”, ainsi que “la situation des réfugiés sahraouis et l'assistance humanitaire internationale”. Cette conférence sera sanctionnée par la déclaration d'Alger des élus locaux du monde en faveur de la cause du peuple sahraoui. Ainsi, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari, a rendu un hommage particulier à la militante sahraouie Aminatou Haïder, en grève de la faim depuis plus de trois semaines, soulignant sa détermination à aller jusqu'au bout de son action pour faire valoir son droit et celui du peuple sahraoui à jouir de sa liberté. Il a rappelé, dans ce sens, la responsabilité du Conseil de sécurité de l'ONU à “assurer la protection des citoyens sahraouis dans les territoires occupés, de mettre fin au pillage de leurs ressources naturelles” afin “d'engager des actions urgentes devant garantir la sécurité et les droits des Sahraouis dans les territoires”. Pour sa part, M. Pierre Galland, président de la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), a indiqué qu'“au moment où se déroule cette conférence, le Maroc poursuit sa politique de fuite en avant pour tenter de détourner l'opinion internationale sur les violations systématiques des droits de l'Homme dont il s'est rendu coupable dans les territoires occupés du Sahara occidental”. M. Galland, qui a réaffirmé son soutien “indéfectible” à la cause sahraouie, a fait remarquer que le droit international est “le résultat du combat des peuples qui ont lutté pour leur indépendance”. “Aujourd'hui, il s'agit de défendre cet acquis pour permettre au peuple sahraoui de disposer lui-même de son droit à l'autodétermination”, a-t-il insisté. De son côté, le président de l'Union générale des villes et cités africaines a dénoncé les violations, par le Maroc, des droits de l'Homme dans les territoires occupés, tout en saluant le combat du peuple sahraoui et à sa tête la militante Aminatou Haïder. Le même intervenant a appelé l'Union africaine (UA) et l'ONU à assumer leur responsabilité et œuvrer pour une “solution urgente” de la question du Sahara occidental. Il a également exhorté les grandes puissances dans le monde à exercer des pressions sur le Maroc pour qu'il “permette à Aminatou Haïder de retourner chez elle et procéder immédiatement à la libération de tous les détenus politiques sahraouis”.