Depuis mardi dernier, la résidence universitaire ex-Habitat est fermée par un groupe d'étudiants. Ces derniers s'opposent à leur transfert vers une autre cité, décidé par la direction pour y entamer des travaux de rénovation et pour la transformer, après, en cité filles. Dans une déclaration, ils dénoncent cette « décision unilatérale et sans préavis de convertir notre résidence en cité filles, qui ne fait que tirer le voile encore une fois sur un problème qui a tant sévi dans notre université et qui n'a trouvé d'autres issues que l'exclusion d'un étudiant pour héberger son camarade ». Contacté par nos soins, le directeur de la résidence a déploré l'attitude des protestataires qui ont interdit l'accès aux responsables et au personnel. « Une vingtaine d'étudiants seulement refusent de sortir alors qu'une centaine d'autres ont déjà rejoint leurs chambres à Hasnaoua sans problème. Les filles affectées dans notre résidence attendent l'évacuation des lieux depuis le 31 juillet pour s'y installer. Ce sont les mêmes étudiants qui ont revendiqué au wali l'année dernière la réhabilitation de cette cité qui empêchent aujourd'hui les entrepreneurs d'entamer les travaux de rénovation ». Les travailleurs de la résidence se disent « pris en otage par une frange d'étudiants qui nous interdisent de rejoindre notre lieu de travail ».