D'un petit bourg de moins de 17 000 habitants en 1991, la commune d'Ouled Moussa se transforme en une ville abritant plus de 44 000 âmes 16 ans plus tard. Beaucoup de citoyens sont venus s'installer ici à Ouled Moussa. Ils sont originaires de Kabylie, d'Alger, des wilayas environnantes, mais aussi d'autres régions. Cela s'explique par la proximité de la capitale, de l'aéroport, du chef-lieu de wilaya, mais surtout du développement de la zone industrielle qui a offert un bon nombre de postes d'emploi. Durant les années 1990, le foncier d'une manière générale était d'un prix relativement bas à Ouled Moussa, comparé à d'autres communes de la région. Mais avec la forte demande, « les choses ont changé ces dernières années », explique le P/APC, Ahmed Moussaoui, qui est à la tête de l'assemblée depuis 16 ans. Commentant cette longévité, un groupe de citoyens d'Ouled Moussa la qualifie de « stabilité qui a permis à la commune de faire un bon pas sur le chemin du développement local ». En effet, en 1991, le budget de la commune était de 5 milliards de centimes environ et l'assemblée était, jusqu'alors, tributaire d'une subvention d'équilibre qui lui permettait de payer le personnel. En 2007, le budget est passé à 42 milliards de centimes dont la moitié est engrangée par les recettes fiscales de la zone industrielle de la commune qui compte actuellement 13 unités et qui dispose de 42 ha avec des possibilités d'extension. Le nouveau périmètre urbain a retenu 30 ha pour l'extension de ladite zone. En termes de bilan, il y a eu beaucoup d'acquisitions pour les citoyens qui se plaignent cependant de certains manques évoquant surtout la couverture sanitaire. La commune vient tout juste de bénéficier d'un centre de soins à Mouilah qui sera ouvert dans les tout prochains jours. Pour répondre aux besoins de la jeunesse, il y a lieu de signaler la réalisation prochaine d'une maison de jeunes, la finalisation du projet d'une crèche et d'une bibliothèque. Revenant aux finances de la collectivité, le P/APC nous a déclaré que « dans les cinq années à venir, le budget de l'APC atteindra les 300 milliards de centimes par année sur ses fonds propres car nous aurons trois grandes ressources supplémentaires avec le lancement de l'aciérie du centre, la raffinerie du sucre et le grand marché de gros en produits alimentaires dit Rungis ». Répondant à notre question relative à l'alimentation en eau potable, un problème que soulèvent bon nombre de citoyens de Ouled Moussa, le P/APC nous dit que « les difficultés se situent au niveau commercial. Il se pose un problème de paiement des factures. Les forages existent et la quantité d'eau qui y est puisée est suffisante pour répondre à tous nos besoins ». Continuant dans le volet des difficultés que rencontre la commune, M. Moussaoui soulève le problème d'absence d'infrastructures d'accompagnement dans la nouvelle cité des 1700 Logements construite dans le cadre de la reconstruction programmée par l'Etat suite au séisme de mai 2003. En effet, en prévision des quelque 10 000 habitants, cette cité doit être dotée en urgence d'écoles et tous les autres services dont le citoyen aura besoin. Dix mille habitants, cela fait une ville.