Des habitants de l'ex-Castiglione nous ont fait part des odeurs insupportables et nauséabondes qui viennent de la mer dont l'eau est bizarrement colorée. La direction de l'hydraulique affirme qu'un projet important, lié au chapitre assainissement à travers l'ensemble de la wilaya de Tipaza, a été mis en œuvre depuis 2004. Pour ce qui est de la protection du littoral, de Bouharoun jusqu'à Douaouda, en passant par Khemisti, Bou Ismaïl et Fouka, une autorisation programme (AP) d'un montant de 563 millions de dinars a été alloué et a permis la réalisation de 9 stations de relevage et la pose de 22 kilomètres de collecteurs. L'objectif de ce projet consiste à éliminer 14 points de rejets des eaux usées, pour les diriger vers la station d'épuration qui devra être construite au niveau de la localité de Bou Ismaïl qui sera opérationnelle en 2009. Depuis le mois de juin dernier, une commission de la wilaya de Tipaza a été dépêchée sur les lieux pour procéder aux prélèvements des eaux de mer afin de les analyser au niveau du laboratoire du LEM. Il s'est avéré que la mer est polluée en raison des eaux provenant des différentes unités industrielles implantées sur les hauteurs de la ville. La commission de wilaya a réagi immédiatement, en mettant en demeure les 16 entreprises polluantes, pour qu'elles construisent à leur niveau des bassins de décantation. Les ingénieurs de la direction de l'environnement, à la suite de l'inspection effectuée auprès des 9 entreprises, ont constaté qu'une seule entreprise a construit un bassin selon les normes. Les autres ont trouvé d'autres prétextes pour justifier leur défaillance. Néanmoins, les eaux usées de ces sites sont raccordées aux réseaux de l'assainissement de la ville. Il ne reste que la mise en œuvre de la loi 03-10 portant protection et préservation de l'environnement dans le cadre du développement durable, pour impliquer toutes les parties pour la dépollution de la mer et la réhabilitation du littoral de la daïra de Bou Ismaïl. La direction générale de la protection civile (DGPC), dans le cadre de la modernisation des équipements et pour une meilleure efficacité dans les interventions de ses unités, vient d'octroyer des fonds et des matériels pour la wilaya de Tipaza à partir de l'exercice 2008. Il s'agit de la construction d'un centre régional de regroupement des pompiers plongeurs (CRRPP), de deux unités légères de la Protection civile à Attatba et Ain Tagouraït et de l'unité marine à Cherchell. La direction de la Protection civile de la wilaya de Tipaza, en plus de la construction de son siège totalement équipé et doté d'un héliport, a réussi à ériger une unité d'intervention au niveau de chaque chef-lieu de daïra grâce aux efforts des autorités locales et à sa tutelle. Il n'en demeure pas moins qu'en matière d'équipements, un déficit en ambulances a été relevé au niveau des unités, l'insuffisance des embarcations pneumatiques et l'inexistence d'une échelle mécanique. Selon le colonel Abdelkader Ghoualem, le DPC de la wilaya de Tipaza, ce constat avait déjà été pris en considération par la direction générale de la Protection civile, qui d'ailleurs complètera les équipements à travers l'ensemble des unités terrestres et maritimes de la Protection civile au cours de l'année 2008. Le volet social avait été pris en charge, du moment que la construction d'un centre médico-social a été inscrite au programme pour les éléments de la Protection civile de la wilaya de Tipaza.