Des cris de détresse expriment réellement la colère et le désespoir de centaines de familles qui ne peuvent plus supporter les conditions de leur situation qui va en se détériorant. Les habitants de la bourgade de Sidi El Bachir, où sont concentrées des dizaines de décharges sauvages, interpellent les pouvoirs publics sur leur situation actuelle. Ces décharges sauvages dégagent à présent des odeurs nauséabondes, détruisent le tissu de la terre et provoquent des maladies pathogènes. Pour attirer l'attention des hauts responsables sur l'état de dangerosité qu'ils vivent depuis plusieurs années, les habitants de cette bourgade sont montés, avant-hier, au créneau pour proteter. En effet, des cris de détresse expriment réellement la colère et le désespoir de centaines de familles qui ne peuvent plus supporter les conditions de leur situation qui va en se détériorant. Aujourd'hui, quand on leur parle de l'environnement, les habitants de la bourgade préfèrent regarder du côté des décharges sauvages où sont jetées des tonnes d'ordures et autres produits dangereux. A présent, des industriels se débarrassent nuitamment de leurs produits chimiques contenus dans des fûts abîmés que les riverains découvrent au petit matin. Emanation des exhalaisons « Des centaines de personnes à Sidi El Bachir sont directement menacées par des maladies graves. Des enfants et des personnes âgées sont atteints de difficultés respiratoires dues essentiellement à l'émanation des exhalaisons des décharges sauvages », nous indique-t-on. Pourtant, des responsables de la Daïra et de l'APC de Bir El Djir avaient, dans un premier temps, décidé d'éradiquer les décharges sauvages. Depuis, aucune démarche n'a été envisagée pour le transfert ou la destruction de ces décharges sauvages. Selon des habitants rencontrés sur place, des traces de toxicité de forte concentration de pesticides dans les alentours des décharges sauvages ont été récemment décelées. Une situation qui s'ajoute à l'inquiétude grandissante des riverains. « A chaque échéance électorale, des élus zélés s'empressent de nous embobiner avec des promesses de nous débarrasser de ces décharges sauvages situées à proximité de nos habitations », déplorent des pères de famille au bord de la déprime. « La wilaya d'Oran est en mesure de prendre à bras-le-corps ce problème qui risque d'avoir des répercussions néfastes sur la santé des personnes et sur la détérioration du cadre environnemental à l'intérieur du tissu suburbain », explique ce médecin généraliste exerçant non loin d'une décharge sauvage. De l'avis des spécialistes, on estime qu'il est impératif de débloquer l'argent nécessaire pour l'éradication des décharges sauvages. Avec la saison des pluies, les habitants de Sidi El Bachir redoutent la pollution des nappes phréatiques, car les « fûts abîmés produisent des effets de toxicité immédiats au contact de l'eau », nous explique un spécialiste de l'environnement.
