Radio Tiaret qui comptait parmi la première dizaine de radios à voir le jour, va aussi être numérisée durant le premier semestre 2008. « Radio Tiaret », neuf années déjà. Que de chemins parcourus, que de peines mais aussi de joies de voir les travailleurs et jeunes animateurs de cette onde enfin célébrer cet anniversaire dans un espace plus approprié par rapport au calvaire jusque-là vécu dans des studios qui ne répondaient non seulement pas aux normes mais qui généraient en plus beaucoup de désagréments. « Radio Tiaret », qui émet sur modulation de fréquence 92.5 et qui comptait parmi la première dizaine de radios à voir le jour, va aussi être numérisée durant le premier semestre 2008. Son directeur estime qu'il existe au sein de cette radio « des énergies nouvelles qu'il faudrait utiliser à bon escient et se soustraire à la médiocrité », non sans « prendre les décisions qui s'imposent ». Cela ne se fait pas dans la gaieté et ne pourra susciter l'unanimité. Jeudi, dans la galerie « Ali Maachi », située à l'intérieur du siège même où se déroulait, en direct sur les ondes, la cérémonie sur fond musicale et déclamations de poèmes, il planait pourtant un air de déprime qui enveloppait les lieux. Contrariétés internes L'ambiance ne fut pas aussi éclatante comme jadis et pour cause, certains animateurs cachaient mal leur frilosité, que le directeur, M. Djamel Sanhadri, mettait sur le compte de « contrariétés internes » sans plus. Ce dynamique responsable trouvait néanmoins les agissements de certains, sous le sceau de l'anonymat, « dramatique » car, surenchérit-il, « après tant d'efforts et surtout de distinction, on en arrive à descendre gratuitement les gens et toucher à leur honneur, sans avoir le courage d'assumer ». M. Sanhadri, à propos de ce qu'il qualifie de mécontentement, avoue ne pas être « le casseur de la radio parce que la majorité des travailleurs et animateurs étaient là bien avant ma venue à Tiaret ». Avant-hier, nous avons eu l'agréable surprise de voir la dynamique animatrice Souad arpenter les couloirs de la radio, elle qui revient au bercail après un crochet à l'étranger. Radio-Tiaret, avec donc un conséquent personnel, une noria d'animateurs et d'animatrices et un volume de travail qui avait presque doublé, tente de persévérer et valoir à ses nombreux auditeurs une grille autrement plus captivante de par ce travail de proximité et de valorisation du riche patrimoine sociale, historique, culturel, voire archéologique d'une région au passé millénaire. Ses 45 employés, journalistes et animateurs recevront d'ailleurs, aujourd'hui, une attestation dûment paraphée par le directeur général de la radio pour témoigner de la qualité du travail fourni. M. Sanhadri confie qu'il compte saisir l'opportunité des élections locales pour « donner la parole aux citoyens, sans exclusif, notamment les jeunes ».