L'entraîneur de la JSM Béjaïa, Lhadi Khezzar, a réussi jeudi passé face à l'OMR à mettre fin à la série de quatre défaites consécutives en espérant que ce match nul puisse constituer une bonne dose psychologique pour les joueurs afin d'amorcer le déclic, à commencer par le match d'aujourd'hui face au MCO l Khezzar évoque aussi dans cet entretien plusieurs aspects liés au déroulement du championnat national. Vous avez réussi un nul flatteur face à l'OMR et du coup mettre fin à une série de quatre défaites consécutives. Face au MCO, aujourd'hui, ce sera certainement le match de la confirmation ? J'espère bien. Quand j'ai repris l'équipe, on s'est fixé comme objectif de mettre fin à cette série de mauvais résultats. Nous avons échoué face au CRB mais on a réussi contre l'OMR. Maintenant on essayera de confirmer et de remporter notre premier match à domicile face au MCO. Ce ne sera pas facile car le MCO reste sur une éclatante victoire face au MC Saïda mais nous avons besoin des trois points pour la bonne santé de l'équipe et le moral des joueurs afin de pouvoir par la suite redresser la situation. Comment expliquez-vous qu'une équipe comme la JSMB qui a terminé la saison passée 3e et s'est qualifiée pour la première fois de son histoire à une compétition continentale se morfond au bas du tableau cette année ? C'est un problème récurrent qui concerne la majorité des équipes du pays, lesquelles ne savent pas rester au sommet de la pyramide lorsqu'elles y arrivent. Pour la JSM Béjaïa, c'est un peu spécial car durant l'intersaison le président Tiab était partant. En plus de l'instabilité de l'encadrement, il y a eu le départ de la majorité des cadres de l'équipe (18 joueurs en tout) qui jouaient ensemble depuis trois ans. Ce n'est pas facile de reconstituer toute l'équipe et de repartir à zéro, sans parler du retard dans la préparation d'intersaison. Il y a pourtant la JSK et l'USMA qui dominent le championnat depuis quelque temps ? Plusieurs paramètres ont fait que ces deux clubs se trouvent au sommet de la pyramide depuis plusieurs années. Il y a d'abord la stabilité au niveau de l'effectif et surtout de leur président, Hannachi et Allik, qui sont à leur poste depuis une quinzaine d'années. Les deux hommes sont également d'anciens joueurs qui connaissent bien les problèmes et les besoins d'une équipe et de tout joueur en général. L'USMA est une référence en matière de réussite car avant sa dernière accession en 1994, elle jouait l'ascenseur, mais depuis l'arrivée de Allik elle est devenue une équipe incontournable dans le championnat national. Lors de sa première consécration, j'étais à l'USM Aïn Beida. Nous avons terminé 3e et nous avons joué la coupe de la CAF. L'année d'après, l'équipe est reléguée en D2, contrairement à l'USMA qui a su se maintenir grâce au dévouement de son président. Pour le cas de la JSMB, il y a eu aussi une instabilité chronique au niveau du staff technique qui a influé négativement sur son parcours, n'est-ce pas ? Oui, il y a certes ce problème, mais là aussi ce n'est pas propre à la JSMB. Tous les clubs connaissent une instabilité au niveau du staff technique, ce qui n'est pas normal. Je pense qu'il faudrait des décisions courageuses, voire une révolution comme la réforme de 1997 pour espérer mettre fin à la saignée de joueurs et des entraîneurs que connaît notre championnat. Je me souviens durant les années 1980, un joueur doit avoir au moins 5 ans dans son club d'origine et plus de 28 ans pour pouvoir changer d'équipe, à moins de passer d'un niveau à un autre pour lui permettre d'évoluer. Il faudrait à mon sens réfléchir sur la mise en place de nouveaux textes et une nouvelle politique en adéquation avec les changements qui s'opèrent dans le pays pour permettre au football en particulier et au sport en général de s'épanouir.