Le Cercle pour l'action et la réflexion autour de l'entreprise (Care), dirigé par Samir Hamouda, organise, le 3 novembre prochain à l'hôtel Sofitel à Alger, un débat sur « Les enjeux de l'union méditerranéenne ». Il accueille pour l'occasion le Cercle des économistes français, dirigé par Jean-Louis Lorenzi. La manifestation est coorganisée avec le Centre de recherche en économie appliquée et développement (Cread) et le quotidien El Khabar. Pour discuter du projet lancé par le nouveau président français, ont été invités, entre autres, Mouloud Hamrouche et Smaïl Hamdani, anciens chefs de gouvernement, et Hubert Védrine, ancien ministre socialiste des Affaires étrangères français. Védrine, qui vient de remettre à Nicolas Sarkozy un rapport sur la mondialisation où il détaille ce que doit être à l'avenir la politique extérieure de la France. « La France doit être amie, alliée, pas alignée », a-t-il préconisé dans ce rapport. En visite au Maroc, la semaine écoulée, Nicolas Sarkozy a relancé son projet de créer une union méditerranéenne et annoncé sa volonté de réunir en juin 2008 en France les chefs d'Etat du bassin méditerranéen afin de s'entendre sur les bases de cette union dont les contours demeurent imprécis. L'Union européenne a demandé à Sarkozy de clarifier son initiative afin qu'elle ne heurte pas le processus euroméditerranéen de Barcelone (lancé en 1995) et la politique de voisinage européenne (PEV). Alger, Rabat et Tunis sont, sur le principe, favorables au projet de Sarkozy. Le Care, qui n'a pas pris la précaution de souligner qu'il s'agit « d'un projet », a choisi plusieurs thématiques : « A quelles conditions peut-on créer une union méditerranéenne ? », « Zone de libre-échange ou projet politique ? », « Quels instruments de développement pour une union méditerranéenne ? », « Quelles allocations de ressources au sein de l'union méditerranéenne ? »... Abderrahmane Hadj Nacer, ancien gouverneur de la Banque d'Algérie, Jean Pierre Hansen, directeur général de Suez (qui gère les eaux d'Alger), Abdelaziz Rahabi, ancien ministre, Philippe Fontaine Vive, président de la Banque européenne d'investissement (BEI), Brahim Benjelloun, directeur général de la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE), Sadek Boussena, ancien ministre de l'Energie, et d'autres personnalités animeront les débats.