L'assemblée populaire de wilaya aura ainsi bouclé son mandat en tenant, samedi, son ultime session ordinaire consacrée à l'examen et l'adoption du projet de budget de la wilaya pour l'année 2008 et l'évaluation des rentrées scolaire et universitaire. L'assemblée sortante, avec une composante issue de quatre formations s'est distinguée, il faut le dire, par une certaine stabilité dont ne peuvent s'enorgueillir les institutions similaires de plusieurs wilayas. Le débat, parfois, sinon souvent passionné, n'a pas, de mémoire d'habitués de l'hémicycle, débordé, l'espace d'une session, de son cadre, à savoir celui d'apporter la contradiction dans le respect réciproque. Leur interlocuteur durant près de deux années, le wali en l'occurrence, témoigne du fait que c'est « l'intérêt général qui a guidé l'étroite collaboration entre l'administration et les élus ». L'autre point positif, qui mérite d'être souligné, est que les travaux de cette dernière session n'ont pas souffert d'un quelconque absentéisme que d'aucuns prédisaient. Les élus ont participé en force et débattu les questions inscrites à l'ordre du jour avec la même sérénité qui a prévalu durant tout le mandat. Ils n'ont pas manqué d'interpeller les responsables sur les faiblesses qui marquent leur secteur respectif, tout en n'omettant pas de mettre en exergue les résultats positifs à leur actif. Il en a été ainsi pour l'université qui accuse, selon des intervenants, un retard dans l'activité pédagogique. Ambiguïté vite levée par la réponse du recteur, M. Laskri, qui a imputé ce grincement au démarrage des cours au mois de Ramadhan, tout en relevant que la rentrée aura été celle de tous les records. L'université Badji Mokhtar a fait face à un flux de quelque 12 000 nouveaux bacheliers, ce qui n'est pas peu, quand on sait que l'université voisine de Guelma compte un effectif global de seulement quelque 13 000 étudiants. Aussi, Annaba a-t-elle prêté main forte à d'autres universités, en prenant en charge 2 000 nouveaux inscrits. Mais le fait saillant reste incontestablement la réception, dans sa première tranche, du nouveau campus d'El Bouni qui vient renforcer l'infrastructure universitaire de 8 000 places pédagogiques et 3 000 lits. Sur le même site, les travaux du projet de 4 000 places pédagogiques ont été entamés, parallèlement aux 3 000 autres répartis sur les sites de Sidi Ammar et de la faculté de médecine. Réalisations auxquelles il faut ajouter les 400 lits en cours d'achèvement à Sidi Ammar ; 4 000 autres places pédagogiques, destinées à la faculté de médecine au pôle universitaire d'El Bouni, n'ont pas encore été lancées. Il en est de même pour les quelque 1 000 lits répartis sur les trois sites. L'université a consacré une enveloppe de 1 500 millions de dinars pour l'acquisition des équipements scientifiques pour 2006 et 2007, et attend la réception de 36 laboratoires à Sidi Ammar. Il est utile de rappeler que Annaba draine 46 802 étudiants. Les élus ont planché également sur le bilan de la rentrée scolaire, qui s'est déroulée sans grands heurts et a été marquée par la réception de nouvelles infrastructures, consistant en un lycée à Sidi Ammar, 4 CEM, dont 2 en demi-pension, respectivement à El Bouni, Sidi Salem et El Hadjar, ainsi que 4 salles de classe à El Hadjar. Plusieurs autres salles seront réceptionnées incessamment. Ainsi, le programme de réhabilitation et d'équipement de l'infrastructure scolaire, entamé l'année passée, a abouti à des résultats satisfaisants. L'insuffisance des moyens financiers n'a cependant pas permis le lancement des opérations de réhabilitation de plusieurs établissements. La wilaya a dégagé 320 millions de dinars pour la réfection de l'infrastructure et ce, au titre des PCD. Le secteur de l'éducation continue, toutefois, de faire face à la surcharge des classes dans plusieurs quartiers.