La grève des transporteurs privés (bus et taxis collectifs) de la daïra de Teleghma assurant les dessertes de Constantine, Chelghoum Laïd, Oued Athmenia et Mila, se poursuit depuis une semaine, non sans provoquer de sérieux désagréments aux usagers. La délocalisation de l'arrêt du centre-ville au profit d'une nouvelle station excentrée (vers la sortie Nord de la ville), ainsi que les frais de stationnement, soit 40 DA/j pour les taxis service et 200 DA/j pour les bus, auront été la goutte qui a fait déborder le vase. La domiciliation des usagers dans cette nouvelle structure, dont la gérance est assurée par un investisseur privé, a exacerbé la tension entre la trentaine de transporteurs privés et les responsables locaux, entraînant une totale paralysie de ce secteur stratégique. Joint par téléphone, le P/APC de Teleghma nous a confirmé que les grévistes campent toujours sur leur position, « au point où des actes de saccage auraient même été commis par les grévistes sur les véhicules de chauffeurs ayant contourné le mot d'ordre de grève », a affirmé notre interlocuteur. La réunion, qui a regroupé les autorités locales et la direction du transport, a fini par ramener ladite tarification de stationnement à hauteur de 20 DA pour les premiers véhicules cités, et 100 DA pour les seconds. La situation n'a pas pour autant évolué d'un iota. En revanche, ce sont les transporteurs de la commune de M'chira qui, pour des raisons similaires, viennent d'emboîter le pas à leurs homologues en optant, depuis la fin de la semaine passée, pour un mouvement de grève.
