Il n'y a pas que la drogue et les psychotropes qui ont envahi les établissements scolaires, particulièrement ceux du 3e palier. Les portables et les chewing-gums sont aussi de la partie. D'où la première question que beaucoup de responsables se sont posée quant aux moyens à utiliser pour éviter l'utilisation des téléphones portables à l'intérieur des lycées. Ceux du lycée Boumarouane de Annaba auraient solutionné le problème un mercredi du Ramadhan avec la saisie systématique de tous les portables en possession des élèves avec promesse de les récupérer à la sortie. Ce qui n'a pas été le cas puisque les jeunes propriétaires n'ont trouvé personne à la sortie des classes et ont dû l'expliquer à leurs parents. « Je ne suis pas contre la saisie du portable lorsqu'il est utilisé en classe. Mais de là à fouiller nos enfants pour le leur enlever, il y a une limite à ne pas dépasser. Le portable en possession de mon fils me permet de le suivre partout, ce qui me tranquillise beaucoup », a estimé Achour S., parent d'un élève. Dans d'autres établissements, la guerre est déclarée au chewing-gum. « Beaucoup de nos élèves accèdent à l'établissement avec cette matière dans la bouche. Une fois arrivée au bout de leur mastication, ils s'en séparent en le crachant dans les escaliers, le livrant ainsi aux semelles de leurs camarades et sous les yeux des responsables. Un de ces derniers avait réagi en condamnant l'élève coupable à nettoyer l'escalier », a affirmé un surveillant général. Une réaction qui aurait également déplu au parent de la lycéenne ruminante sanctionnée. Il ne s'est pas privé d'en référer le lendemain au directeur. Ce dernier s'est échiné à lui parler de propreté et de respect des autres et d'expliquer que les escaliers se transformeraient en patinoire dangereuse pour les élèves, rien n'y fit. Le père, qui avait estimé la sanction humiliante pour sa fille avait argumenté la présence d'un personnel de ménage destiné à cette mission.