L'opération de versement de la prime de scolarité (2000 dinars) par les pouvoirs publics aux enfants issus de parents démunis, victimes du terrorisme ou orphelins, semble dépasser les prévisions au vu de la forte demande exercée sur les services concernés vient s'ajouter un problème d'ordre comportemental qui renseigne sur le glissement de pans entiers de la société vers le dénuement et par conséquent sur l'attente d'un probable secours. « La majorité des 85 000 enfants, du moins leurs parents, se sont vus remettre cette prime » mais la situation a souvent dégénérée et induit même des comportements violents où des protagonistes se sont retrouvés à s'expliquer avec violence sur son octroi ou non par les chefs d'établissements. Ce qui s'est passé à Sougueur et rapporté dans nos colonnes, n'est en fait qu'un cas parmi beaucoup d'autres qui se signalent de jour en jour, au fur et à mesure que l'opération, achevée selon le directeur de l'éducation à 99%, avance. Monsieur Laalaoui, directeur d'académie, joint sur cette question, signale qu'en plus d'une forte demande, « certains des enfants nécessiteux se sont vu offrir gratuitement des livres scolaires pour pallier au manque à gagner de leurs parents qui perçoivent moins de huit mille dinars ». Cette dernière opération (remise à titre gracieux de livres) aura coûté, dira notre interlocuteur, une enveloppe de 4 millions de dinars alloués par l'APW.