Le wali déléguée de Baraki, M. Lebka en a fait son sacerdoce : « Le développement local souhaité ne peut être réalisé sans la participation des citoyens. » Des réunions du coville permettront de prendre langue avec la population, et « connaître ainsi ses besoins ». Les désagréments, les habitants de la circonscription en connaissent toujours, surtout en hiver à cause des travaux de voirie. « Ceux qui y viennent, croient qu'on n'est pas à Alger », relève M. Lebka qui a pris ses fonctions il y a trois ans. « Mais au plus tard dans deux mois, la situation ne sera pas la même. Les citoyens n'auront plus les pieds dans la gadoue », promet M. Lebka qui s'est fait accompagner, lors d'une visite de terrain, des subdivisionnaires des différentes directions de wilaya. Pas moins de 20 milliards ont été engagés à Ouled Allal, localité de Sidi Moussa dans les différents programmes de développement. Priorité est donnée aux « déplacés » de Harhar, en grand nombre. Quelque 64 familles verront ainsi leur cas à l'étude par les services de la commune qui les fera bénéficier des aides dans le cadre de l'habitat rural. Une commission de la circonscription est mise aussi sur pied pour la régularisation du foncier déjà urbanisé. Autre région martyrisée, Raïs qui a « bénéficié », affirme Lebka de 20 milliards de centimes. M. Lebka est sans illusions : « Au vu de la situation ayant marqué longtemps la région, trois années de travail ce n'est pas beaucoup. mais on peut nous tout reprocher, sauf le fait de ne pas faire bouger les choses. » Les exemples, le délégué en cite une flopée : « Aux Eucalyptus, il n'existait pas tellement d'infrastructures éducatives, et le peu qui s'y trouvait a été saccagé durant les années de terrorisme », explique-t-il en affirmant que les milliards de centimes injectés par l'Etat ne peuvent suffire à eux seuls à mettre à niveau ces régions « désaxées » du centre de la capitale. La commune de Bentalha en a bénéficié : 200 milliards de centimes depuis trois ans. L'opération d'élargissement de la voie est menée au pas de charge à partir de la limite du cimetière jusqu'à Sidi Rzine, et, de là jusqu'à la commune de Sidi Moussa. « Rien de plus difficile », relève-t-on. D'ailleurs à Benghazi, le dédoublement du chemin de wilaya 115 a été « coincé », assure-t-on, par des extensions qui ont été plus tard démolies avec l'accord de la trentaine d'occupants. A l'entrée de la commune de Baraki, tout a été chamboulé, le sens giratoire qui causait des soucis aux automobilistes a été totalement détruit, un jet d'eau y sera érigé. Plus loin, au niveau de la station de bus Baraki, la situation reste toujours en l'état. Une gare routière devra être construite et l'ancienne station Etusa, devant être délocalisée, verra la construction à son emplacement de huit locaux qui serviront de crémeries. Occupant l'entrée de la « station », 15 familles ont été relogées. La sûreté de daïra, qui occupe actuellement les locaux de la Casnos, y « prendra place », avec en plus un célibatorium. Des espaces de détente seront aménagés tout le long de la rue de Bentalha. Des prospections sont faites pour trouver un terrain qui accueillera un parc, le soutien du ministère de la Solidarité étant acquis. Les intervenants dans les différents projets mettent souvent en évidence le manque de coordination des différentes directions, ainsi que la rareté du foncier.