C'est en marge de l'ouverture de l'année judiciaire que M. Louafi a insisté sur le taux « exceptionnel » enregistré dans le traitement des affaires pénales sur lesquelles s'est penchée la Cour de Sidi Bel Abbès en 2006. S'agissant de l'exécution des décisions de justice, « critère essentiel par lequel se mesure la crédibilité de la justice », dit-il, le taux d'application des jugements à atteint 91,53% jusqu'au 30 septembre dernier. L'orateur a mis en exergue également les progrès accomplis en matière de prise en charge des détenus, précisant que 768 d'entre eux suivent une formation diplômante dans 18 spécialités alors que 730 autres sont scolarisées (BEF, BAC, cours d'alphabétisation et enseignement par correspondance). « Cet engouement des détenus s'explique par les remises de peines accordées aux plus méritants », considère t-il. Et de rappeler que de nombreux prisonniers ont bénéficié d'une réduction de peine en juillet dernier en application d'une grâce présidentielle « exceptionnelle ». Il fait remarquer aussi que lors de l'exercice écoulé, 39 détenus ont décroché leur brevet de l'enseignement fondamental (BEF), soit un taux de 62%, et 90 autres le BAC (100%). L'autre aspect abordé par le procureur est la « rapidité de fourniture des documents judiciaires » comme les certificats de nationalité et les casiers judiciaires. Selon lui, ces documents indispensables à la constitution de dossiers administratifs sont remis dans des « délais très courts, souvent le jour même ». Le procureur a aussi indiqué que quatre tribunaux (Sfisef, Ben Badis, Telagh et Sidi Bel Abbès) seront réaménagés ou feront l'objet d'une extension au cours de cette année judiciaire. Concernant les maisons d'arrêt, il a annoncé la reconversion de l'unité textile (Enaditex) de Ain Temouchent en pénitencier où des travaux d'aménagement sont en cours. Les capacités d'incarcération seront ainsi renforcées à l'avenir avec l'achèvement du projet de réalisation des pénitenciers de Sfisef et de Ras El Ma de 300 places chacun. Quant à la maison d'arrêt de Sidi Bel Abbès qui ne semble plus répondre aux normes de détention, M. Louafi n'a signalé aucun changement alors que les conditions de « séjour » sont des plus « déplorables », s'accordent à dire avocats, défenseurs des droits de l'homme et proches parents des prisonniers. Une maison d'arrêt construite au début du siècle dernier et qui connaît une grande surcharge, selon de nombreux témoignages. A signaler que la Cour de Sidi Bel Abbès administre les maisons d'arrêts de Beni Saf, Ain Temouchent, Telagh et Sidi Bel Abbès ainsi que le centre régional de rééducation et de réinsertion de Gambetta, située à la périphérie de la ville de Sidi Bel Abbès.